samedi 21 juin 2014

Virginia Woolf

En me promenant dans les rayons de la bibliothèque de Rennes, Les Champs Libres, je suis tombée sur ce petit album consacré à Virginia Woolf publié par Naïve dans la Collection Grands Destins de Femmes. Aussitôt vu, aussitôt emprunté et lu!


J'étais curieuse de découvrir un peu plus la vie de Virginia Woolf par le moyen de la BD (ayant déjà adoré le film et le livre The Hours). Michèle Grazier retrace la vie de Virginia, de son enfance à sa fin tragique. J'ai particulièrement apprécié d'en connaître un peu plus sur sa période pré-Léonard, sur son enfance et sa famille, ou encore sur sa relation avec Vita Sackville-West. D'essayer de comprendre un peu qui était cette grande dame, les évènements qui l'ont faite, son processus et son besoin de création, son rapport à l'écriture...
Les dessins de Bernard Ciccolini sont agréables et délicats, souligne bien les événements. 

Cependant, un petit reproche... J'ai parfois eu l'impression d'accumuler et d'enchaîner les périodes de la vie de Virginia, sans réel lien les uns avec les autres, et de ne ressentir que peu de choses à propos de sa vie. Il m'a manqué ce petit grain d'empathie qui, il me semble, aurait dû être suscité par le dessin. Mais peut-être que le format BD ne s'y prête pas? je ne sais pas.



Très belle planche soulignant, à mon avis, le propre de l'état dépressif....



Lu dans le cadre du Mois Anglais



dimanche 15 juin 2014

Le mois anglais is back!

Le mois de juin rime avec anglais, vous ne le saviez pas?

photo emblème reprise chez Titine, et créée par Eliza Lectures, je la trouve superbe! 


Alors voilà un mois entier consacré à l'univers anglais : lectures, films, musique et séries à gogo!
Et pour poursuivre une mauvaise habitude prise cette année, nous voilà déjà à mi-chemin du mois et je n'ai toujours rien posté!!
Mais ça ne m'empêche pas de vivre ce mois, un peu à distance et à mon rythme!

Le Mois anglais est organisé par Cryssilda, Titine et Lou! Et c'est par ici que ça se passe : Le Mois Anglais. Vous y trouverez des tonnes de billets (vous êtes impressionnants les gens à poster autant!).

Bon mois anglais à tous!


 

dimanche 1 juin 2014

Bye Bye le mois de Mai

Joli mois de Mai à troutrou :)

Et oui déjà un mois depuis mon dernier post.... °_°

Mais j'ai été un sacré pigeon voyageur lors de mois de Mai à viaduc!


J'ai ainsi passé quelques jours à Lisbonne :-) quelle jolie ville où il faut bon se promener (et avoir mal aux mollets à force!! monter - descendre - monter - remonter - descendre... et ainsi de suite)



Un week-end entre amies à Lyon, bien occupé à papoter, découvrir moultes bars ^-^, arpenter les rues et les quais de la Saône et bien profiter! merci pour ce week-end les filles!!!




Et quelques jours en famille en Bretagne, entre bonnes boustifailles, air campagnard (bébés faucon crécerelle!) et air marin avec la toujours aussi belle plage de Pléneuf-Val André et la vue de Saint-Malo depuis Dinard :)


 Et puis c'était également le mois d'une bougie de plus à mon actif... avec le cadeau le plus original de tous les temps, un Saint-Nectaire d'anniversaire :) Merci Emilie de cette délicate attention, c'est une denrée rare et précieuse que je ne trouve plus dans les terres bretonnes, terres un peu hostiles au fromage faut bien le dire!
Et non, je ne me mets pas au rose :-) j'ai juste piqué les lunettes d'une amie pour essayer de voir la vie en rose, on va voir si ça marche :-)

Alors Juin sera-t-il tout aussi actif?? Je pense qu'il sonnera le renouveau de ce blog, car un vent anglais est annoncé sur la blogosphère littéraire :) Le Mois Anglais is Back!!!


lundi 5 mai 2014

La ferme africaine

Oh pauvre petit blog abandonné depuis quelques mois déjà.... je ne sais même plus comment faire pour écouler toutes les chroniques de mes lectures qui se sont accumulées au fil des mois.

Alors je reprends le chemin des chroniques avec mon dernier livre lu et fini ce matin (enfin edit du jour.... il y a déjà une semaine maintenant que j'ai entamé ce post ^-^)
La Ferme Africaine de Karen Blixen



Quel livre! Quelle histoire!, que j'ai d'abord découvert par le magnifique film de Sydney Pollack, vu il y a des années et revu il y a peu. Et puis, en furetant dans les allées d'une librairie au rayon littérature scandinave, je suis tombée sur La ferme africaine. Intriguée, j'ai voulu voir un peu le style... quelques lignes plus tard et me voilà déjà accrochée. Je suis bien entendu repartie avec.

J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong. [...]
Fermez les yeux, souvenez vous de la superbe voix de Meryl Streep et son phrasé si spécial et hop, le grand voyage démarre.

Rien que pour l'entendre

Plutôt que de raconter l'histoire de La ferme africaine, qui n'est autre que le récit des années que Karen Blixen a passé en Afrique, dans sa ferme adorée, j'ai plus envie d'écrire certaines citations qui m'ont marquées, frappées ou que j'ai trouvé tellement belles qu'il fallait que je m'en souvienne.
J'ai rarement corné autant un livre tellement de nombreux passages me plaisaient (corné légèrement - oui je sais, c'est maaaaal d’abîmer un livre, mais j'ai rarement de quoi faire autrement sous la main et je préfère ça et pouvoir retrouver ces passages et pouvoir me replonger dedans dès que je le souhaite) . Car l'écriture de Karen Blixen est grandiose, poétique, limpide et juste. Sincère. Le tour de force de Karen Blixen est de décrire chaque petit élément de sa vie en Afrique, de sa ferme, des gens qu'elle côtoyait, des petites histoires ou des grandes histoires de façon simple et de nous les faire ressentir. Son écriture est très visuelle (et je ne pense pas que ce soit uniquement dû à l'existence du film), pleine de ressentis mais aussi de pudeur. Ne cherchez pas la grande histoire d'amour entre Denys et Karen dans ce récit, c'est beaucoup plus subtile et par là, beaucoup plus beau et pur. Denys est un personnage récurrent, on sent qu'il a beaucoup d'importance pour elle, qu'ils vivent une grande complicité mais cet amour n'est pas explicite. C'est certainement son jardin secret, et c'est bien ainsi.

"Denys Finch-Hatton n'avait jamais eu en Afrique d'autre maison que la ferme. Entre ses safaris, il vivait chez moi, où il avait ses livres et son gramophone. Quand il revenait à la ferme, on aurait dit que celle-ci s'ouvrait, qu'elle parlait - comme les plants de café parlent lorsqu'ils fleurissent après les premières pluies, chargés d'eau et de parfums, comme un nuage de craie." hummmm qu'est-ce que j'aimerais voir ce spectacle! Un jour?

Et a propos de Denys, de belles et douces déclarations :" Il était heureux à la ferme, car il venait seulement lorsqu'il désirait y venir. Et la ferme apprenait grâce à lui certaines qualités que le monde ne présente guère: l'humilité, la gratitude, une douceur amicale. Il ne faisait jamais que ce dont il avait envie, et il ne s'est jamais trouvé d'imposture dans ses paroles. Denys possédait cette qualité inestimable à mes yeux: il savait écouter une histoire"

La ferme africaine nous offre bien entendu de beaux passages sur la faune sauvage :
"Nous retrouvâmes la girafe, bien nette maintenant, et sur le côté éclairé par le soleil, nous distinguons les taches carrées sur sa peau. En nous approchant, nous vîmes un grand lion trônant sur elle. La route était un peu en contrebas de la charogne. Le lion se dressait donc sur elle, et se détachait sur le ciel d'or flamboyant. La brise matinale soulevait une boucle de sa crinière. Il me fit si forte impression que je me dressai dans la voiture."

ou sur les paysages qui doivent être somputeux:
"C'est grâce à Debys Finch-Hatton que j'ai éprouvé la plus grande joie de toute ma vie à la ferme: avec lui, j'ai survolé l'Afrique. [...] On découvre des panoramas somptueux lorsque l'on survole les montagnes africaines, ainsi que des combinaisons et des alternances de couleurs et de lumières stupéfiantes. L'arc-en-ciel trône sur une terre verdoyante et baignée de soleil, les nuages perpendiculaires et les orages noirs vous bringuebalent de tous côtés dans un galop endiablé, la pluie qui cingle durement blanchit le monde autour de vous et l'incline. Le langage est dépourvu de mots pour rendre ce que l'on ressent en avion, mais, avec e temps, on en forgera de nouveaux. Celui qui a survolé la Rift Valley et les volcans éteints comme le Suswa et le Longonot peut dire qu'il a vu bien du pays et des territoires aussi lointains que la face cachée de la lune. Parfois, on vole peut-être bas, et l'on voit les animaux de la plaine et l'on éprouve pour eux ce que Dieu a ressenti après les avoir créés, avant qu'Adam leur ait donné un nom."
Une citation un peu longue, mais que je ne pouvais pas ne pas mettre.... et le passage continuait ainsi.



J'ai également énormément apprécié tous les passages et anecdotes sur la vie à la ferme. Ainsi à propos de l'antilope Lullu: "Lullu n'est pas morte, ajouta Kamante. Elle est mariée. C'était une heureuse nouvelle, et fort réjouissante, mais je lui demandai comment il le savait. Bien sur qu'elle est mariée. Elle vit dans la forêt avec son Bwana, mais elle n'a pas oublié la maison."

Je n'ai pas voulu lire trop vite ce livre, j'ai voulu prendre mon temps en sa compagnie, sur cette ferme, à essayer de voir et de ressentir ce qui l'attachait à cette terre, à ces gens, à cette vie. J'ai vraiment voyagé en lisant la Ferme Africaine. Les derniers paragraphes consacrés à la vente de la ferme m'ont vraiment attristées à m'en faire pleurer.
"Là, je regardai vers le sud-ouest, vers les Ngong Hills. Les courbes majestueuses des montagnes se dressaient sur la plaine environnante, d'un bleu plus foncé que le ciel. Mais nous étions déjà si loin que l'on distinguait à peine les quatre sommets dans la longue chaîne. La vue était différente de celle que j'avais à la ferme, comme si c'était d'autres montagnes. Leurs contours furent lentement lissés et effacés par la distance." Fin - Et je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une pensée pour un ami en lisant ces phrases.

Une très très belle lecture en résumé. Cet été, j'ai la chance d'avoir été acceptée à un colloque à Copenhague. Nul doute que j'irais à visiter la maison de cette grande dame, à défaut de pouvoir me rendre au pied des Ngong Hills, du moins pour l'instant. Je l'espère. Et je suis sure de lire d'autre de ses écrits.

Poème lu par Denys,
"Troquez donc vos soupirs,
pour un air enjoué,
Je ne viendrai jamais par pitié,
Mais bien par plaisir."



jeudi 27 février 2014

Ouessantines de Weber - Nicoby



Très jolie bande dessinée lue au coin du feu en vacances en Bretagne, pas sur l’île de Ouessant mais sur une petite « île » perdue au milieu des bois.

Ouessantines raconte l’histoire de Soizic qui décide de quitter sa vie sur le continent afin de tout reconstruire et se reconstruire. Soizic ouvre une maison d’hôtes à Ouessant, le rêve de Soizic. Outre les débuts assez difficiles d’une telle activité, les quelques clients, parfois peu sympathiques, Soizic devra faire face à l’accueil glacial de la population locale. Tout le monde la déteste, l’ignore, du tenancier du bar et club des vieilles filles appelées « les corneilles ». Mais Soizic tiendra bon, grâce à la bienveillance pudique de la vieille Marie, membre du club des corneilles et d’Erwan, l’instituteur. Puis survint le « suicide » de Marie qui chamboule l’île et qui plonge Soizic dans les vieilles histoires enfouies de Ouessant.


Ouessantines de Weber - Nicoby Ed. Vents d'Ouest

Ouessantines est une très belle bande dessinée qui se lit d’une traite et nous plonge dans la vie et l’histoire d’Ouessant. L’ambiance décrite est très agréable, visuelle. On chemine avec Marie.

 Cette bande dessinée me donne encore plus envie d’aller passer quelques jours sur cette île ! Dans ma nouvelle vie bretonne, j’arriverais bien à aller découvrir ce monde du bout du monde !

lundi 24 février 2014

La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson

Quelques temps que ce livre, je l'avais repéré en librairie. La faute à un nom islandais, la faute à la couverture ultra-épurée, design néo-vintage (j'y suis très sensible...), la faute au thème.
Bref, la semaine dernière, j'ai craqué :-)


La Lettre à Helga est la lettre d'un vieux monsieur, qui à l'aube de sa mort (ou nouvelle vie, vous choisissez), répond (très très tardivement) à Helga. Helga est le seul amour que Bjarni Gislason a vécu. Et tout au long de cette lettre, Bjarni va raconter son amour pour Helga, lui expliquer au combien il l'aimait, certains de ces agissements, la vie telle qu'il la voyait et il la concevait. Bjarni est un éleveur de brebis, et contrôleur des fourrages (j'adore!). Bjarni est passionné par ce qu'il fait, il croit dur comme fer à la vie en communion avec la nature et certaines pages ou phrases de cette lettre sont absolument magnifiques.
La lettre à Helga est un témoignage bien intéressant sur les conditions de vie de ce pays (dans les années 50 je suppose) qui m'a donné envie d'en savoir un peu plus.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman, outre l'histoire tragique de Bjarni et Helga, c'est la description de l'attachement de Bjarni aux valeurs terrestres. Bjarni est un éleveur viscéral comme le montre cette citation:

"Ce qui me maintenait debout, c'était les bêtes et je peux affirmer, ma Belle, que celui qui s'est lié aux moutons islandais d'amitié intime, qu'elle qu'en soit la nature, ne sera jamais seul. Par son rayonnement, la vitalité des animaux soulage la douleur et rend l'homme capable de survivre à n'importe quelle épreuve "

ou encore quand Bjarni cite un quatrain de Sigurdur Breidfjörd

"La terre où l'on a vu le jour
n'est-elle pas chère à notre coeur?
Où la lumière est pleine de vie,
où le petit devient grand."

La Lettre à Helga est un beau livre, avec lequel j'ai passé de bons moments, qui m'a appris des choses et qui m'a bien fait réfléchir sur ma propre vie également.

Et puis, la bricolouilleuse que je suis a également particulièrement appréciée la petite phrase:
"Or quelle est la différence entre un objet fabriqué maison et un autre qui sort de l'usine? Le premier a une âme et l'autre non"





dimanche 23 février 2014

New life

Et oui, voilà près de trois mois que j'ai déserté ce blog... et que de choses se sont passées en 3 mois.
Un changement de vie presque radical...

Je suis passé des paysages montagneux et enneigés
Lac du Guéry 

Lac du Guéry

à des paysages de terres plus à l'ouest...

Saint-Martin Plage

Vu de la pointe du Roselier
Et oui, mi-décembre, j'ai passé un concours, sur un poste ultra-rare, dans une super équipe, sur un profil qui me faisait rêver et qui correspondait bien avec mon profil...
Bref, j'y suis allée dans l'objectif d'être la plus exigeante avec moi-même, de faire le meilleur concours possible, d'être tout simplement contente de moi-même.... et je suis repartie avec le poste :-) le 12 décembre 15h30, ma vie a changé. Je crois que je me souviendrais toute ma vie de ce moment-là.

Et puis, ce poste signifiait également de quitter mon cocon clermontois, mon Yod', mon appart chéri, mes amis adorés, la ville et la région qui m'ont accueillie pendant 5 ans et que j'aime particulièrement... 

Voilà tout ça pour dire que pendant ces 3 mois de silence, j'ai beaucoup travaillé et j'ai eu beaucoup à gérer (et me remettre de ces émotions). Je n'avais donc pas vraiment l'énergie de traîner ici... et de poster quoique ce soit.

Mais pendant ces 3 mois, je n'ai pourtant pas arrêté de lire, j'ai très peu tricoté et encore moins cousu.... (sauf pendant Noël!).
Je vais donc essayer de rattraper mon retard et vous présenter quelques éléments de ma nouvelle vie :-)
Qui a de très nombreux avantages :

Denrées typiques locales... :-)



J'aime quand les nuages se reflètent sur le sable mouillé

à bientôt