lundi 25 novembre 2013

mais où suis-je passée???

Le temps file en ce moment...

                  ... et ça me stresse ...........

                             ..... parce que j'ai de gros challenges professionnels à remporter.......

                                      ..... un concours

                                            ....... des articles scientifiques à écrire

                                                    ...... un contrat qui se finit (et qui doit se finir en beauté)

                                                              ..... gérer l'inconnu et l'incertitude

                                                                     ..... pfiou dur dur

Ces dernières semaines, je me suis pas mal déplacée pour le boulot

Un petit tour en Bretagne (l'occasion également de me faire choyer par ma tante avec une balade au bord de la mer et de goûter au produit local et de saison... la noix de saint-Jacques!! miam)

Miam un pur bonheur

Un autre tour à Paris (mais j'ai oublié de prendre en photo LE buffet de la mort avec tous les fromages AOP de France.... un vrai paradis pour l'amatrice de fromage que je suis
boulot - train - dodo ...

En parlant de fromage, j'ai prévu de parler ici d'une petite visite de ferme produisant du saint-nectaire... hummmm - à venir très bientôt, mais en attendant, quelques photos de mon objet d'étude préféré et de son fruit le plus noble ;-)

Jolie monbéliarde en plein repas (dommage que vous puissiez pas sentir cette bonne odeur) et saint-nectaire en attente de consommateurs....

Et sinon entre les heures de travail... pas de couture (on verra ça plus tard.. à ma grande frustration), un peu de tricot, trop peu de lecture à mon goût, quelques balades en pleine nature




 Et surtout, le retour de la neige pour notre plus grand bonheur!!!!


content!

paysage enneigé au pied du Puy-de-Dôme

qu'est-ce que j'aime l'hiver et la neige!


mardi 5 novembre 2013

le bonnet de l'année

J'aime bien avoir un bonnet tout neuf pour démarrer l'hiver!
Et puis tricoter un bonnet, c'est rapide, c'est tout de suite gratifiant...

Je me suis donc mise en quête d'un petit pattern bien sympathique, j'ai donc fouillé parmi la multitude de trucs sympas que je collectionne avec envie sur mon pinterest...
Et hop! Pup Tent de Catherine Gamroth (lien vers le patron ici ) m'a retapé dans l'oeil! Un petit tour dans mon stock de pelotes, et là, Ô Joie, des pelotes Debbie Bliss, restes de mon practical procastination pullover tricoté il y a 2 ou 3 ans...

luminosité typique fin de journée automnale par temps gris...

Le patron est vraiment très simple à suivre, on mémorise facilement les motifs, quelques soirées et quelques heures de voiture, et hop un bonnet pour réchauffer les oreilles!
Quelques modifications: j'ai juste enlevé l'équivalent d'un motif, soit 8 mailles en moins (je tricote décidément bien laaaache) et je n'ai fait que 2 répétitions du "diagramme de corps" au lieu de 3 pour avoir un bonnet ajusté au lieu d'un bonnet slouch... Il me va parfaitement.
J'aime le côté assez rustique de ce bonnet, renforcé par le tweed de la laine utilisée (par contre on perd un peu de visibilité du motif).

J'ai donc étrenné mon bonnet ce week-end, sur la chaîne des Puys et notamment au sommet du Puy Pariou. Crash test: il est bien resté fixé à ma tête, malgré le vent à décorner les bœufs!


où c'est qu'on est???

Quelque part entre le Puy-de-Dôme et....


un flanc du Pariou ou du Grand Suchet...

mardi 29 octobre 2013

Le retour des polars avec Les Cendres Froides

Les Cendres froides de Valentin Musso, je l'avais offert à mon père à l'occasion de Noël dernier. Je l'avais choisi sur les conseils du libraire à lunette et houppette, le Sieur Gérard Collard. Et je dois dire de la part de mon père et de moi-même : un sans faute!

L'histoire: Aurélien, prof en prépa littéraire, divorcé et père d'un enfant, semble s'être laissé porté par les événements tout au long de sa vie. Cependant, à la suite du décès de son grand-père adoré, il devra faire face à certaines découvertes, se confronter à l'histoire de sa famille et découvrir sa propre identité.

Je n'ose pas trop développer plus l'histoire, de peur de révéler certaines éléments de l'intrigue (c'est la raison pour laquelle j'ai enlevé certains mots des citations que j'ai extraites...).

J'ai été entièrement happée par ce livre. Dès les premières pages, avec seulement quelques lignes, je me suis attachée à Aurélien, confronté à la mort de son grand-père, véritable pilier pour Aurélien.

"Mon grand-père était en soins intensifs. Le revoir sur ce lit d’hôpital, perfusion au bras, tuyaux pleins la bouche et le nez, me fut douloureux. Malgré son âge et la conscience que nous avions qu'il finirait bien un jour par partir, nous n'envisagions pas la vie sans lui."

Grâce à ces quelques mots, je me suis ainsi de suite identifiée à Aurélien, puisque j'ai exactement ressenti cette même douleur et des sentiments similaires lors de la mort de mon propre grand-père (adoré également).
Et cette identification a été d'autant plus efficace qu'il m'a permis de me poser un tas de questions, de comprendre le désarroi d'Aurélien face à certaines découvertes... Que doit-on penser de cet homme qu'on croyait connaître? Comment fait-on pour continuer à respecter son image et continuer aimer ce grand-père aujourd'hui disparu?  Comment juger (ou ne pas juger) des situations qui ont eu lieu lors d'une époque bien trouble?

[...] La seconde concernait les lebensborn. Je ne saurais dire précisément pourquoi, mais dès l'instant où je vis le mot apparaître sur l'écran, je sus que je pénétrais un monde qui allait me happer et changer le destin de ma famille, un monde au seuil duquel il ne m'étais déjà plus possible de rester.

Ainsi, en visionnant un film marquant la présence de son grand-père aux côtés d'un haut dignitaire SS, Aurélien va découvrir une frange méconnue de la Seconde Guerre Mondiale et de l'histoire de France : les Lebensborn ou maternités ayant pour objectif de produire et de fournir de bons petits aryens pour créer LA race suprême. Aurélien ne peut plus faire machine arrière et doit percer le mystère du passé de son grand-père. Au fur et à mesure des fouilles entreprises, Aurélien reçoit des menaces, un meurtre est commis, et l'histoire s'emballe.

Cette quête est ainsi l'occasion pour Valentin Musso de développer le thème du secret familial avec de très jolies phrases :

Durant de longues minutes, nous nous réfugiâmes dans le silence, assis face à face autour de la table. Les masques tombaient. Nos vies.... Pauvres comédies de paravent! Tous les stratagèmes de protection que j'avais mis en place au fil des années s'écroulaient aussi, dérisoires. La vie, la vraie, me rattrapait. 

             et d'exposer les terribles effets de tels secrets et non-dits:

 (à propos d'un personnage) était trop perméable aux choses qui l'entouraient. (...), elle était celle qui semblait devoir supporter tous les malheurs, comme si elle avait été désignée à la suite d'un improbable tirage au sort. Sa sensibilité, son acuité vis-à-vis du monde attirait à elle les épreuves et la violence.

C'est donc une très bonne lecture avec des sujets très intéressants. Je connaissais déjà l'existence des Lebensborn, pendant des camps d'extermination dans la politique d'eugénisme du régime nazi. Ces sujets me provoque toujours des frissons de répulsions...

Ce livre s'inscrit dans le cadre du Challenge Thrillers et Polars de Liliba






mercredi 16 octobre 2013

Chez les heureux du monde

Toujours à l'occasion du challenge américain, j'ai sauté sur l'occasion de ressortir un livre chiné chez un bouquiniste il y a quelques mois, Chez les heureux du monde d'Edith Wharton.
                                                                Ce n'est pas la couverture de mon livre, mais je la trouve plus belle celle-là
L'histoire:
Miss Lily Bart, jeune célibataire, vit chez sa tante qui a accepté de la recueillir à la suite de la mort de ses parents. Lily Bart est très belle, elle virevolte parmi la haute société new-yorkaise. Lily sait deux choses : qu'elle a le goût du luxe et d'un train de vie important et qu'elle doit songer fortement à se marier, et faire un mariage le plus riche possible. Lily repousse ainsi celui pour qui elle développe certains sentiments car ce dernier est trop pauvre et part donc à la recherche d'un homme qui sera capable de lui fournir la vie dont elle a besoin. Néanmoins, Lily se rend vite compte qu'elle n'arrive pas à faire un tel mariage sans se vendre, sans estimer le futur époux. Lily continue donc à papilloner de soirées en soirées, de séjours chez un tel ou un autre, à se vêtir à grand frais, à jouer pour accompagner ses hôtes, à mener grand train, beaucoup trop important par rapport aux revenus dont elle dispose. Et ce sera le début de sa déchéance....
  
Mon avis:
Quel beau livre! Quelle écriture! Je suis vraiment conquise par cette première lecture d'Edith Wharton. C'est ciselé, acéré, sans concessions mais avec une élégance rare.
A travers l'histoire de Lily, Edith Wharton détaille et décrit les mœurs de cette société fortunée, qui méprise ceux qui doivent travailler, qui n'hésite pas à assassiner socialement un congénère pour conserver un aura, où le faste et la popularité est le plus important... Et la pauvre Lily se fait broyer par ce monde. Lily croit détenir les clés du fonctionnement de cette société et pouvoir la manipuler à souhait grâce à sa beauté. Mais personne n'a fait son éducation, et Lily a ainsi toujours un train de retard par rapport aux événements qui s'enchaînent et la mèneront à sa perte.

Edith Wharton insiste bien (ironiquement) sur l'unique fonction d'une jeune femme: se marier et porter de belles toilettes, sinon elle ne sert à rien d'autre :

Lily: "Elle avait conscience d'avoir été oublieuse, gauche et lente à apprendre. Il était dur de confesser son infériorité, même en son for intérieur [...] Puisqu'elle avait été élevée pour être purement décorative elle pouvait à peine se blâmer de n'avoir pu servir à aucune fin pratique"


A propos de la nécessité de se marier "Une jeune fille y est forcée, un homme peut, si cela lui convient. (Elle l'examinait d'un oeil critique.) Votre jaquette est un peu râpée... mais qui donc y prend garde? Cela n'empêche pas les gens de vous inviter à dîner. Si, moi, j'avais une robe fanée, personne ne me voudrait : une femme est invitée autant pour sa toilette que pour elle-même. La toilette est le fond du tableau, le cadre, si vous voulez [...]"

Je dois dire que j'ai été assez déçue par le personnage de Lawrence Selden, qui s'avère ne pas être très courageux. Il laisse quand même Lily tomber dans la déchéance. 
Ce roman est un vrai coup de coeur et je suis vraiment contente d'avoir découvert Edith Wharton qui n'est pas assez connue en France à mon (humble) avis.


Adaptation à voir prochainement je pense!




mardi 15 octobre 2013

En un monde parfait

A l'occasion du challenge américain organisé par Noc Tembule, je m'étais inscrite à une lecture commune portant sur les œuvres de Laura Kasischke. J'étais un peu intriguée par cette écrivain que je retrouvais régulièrement en librairie, j'ai donc sauté sur l'occasion.
J'ai choisi le roman "En un monde parfait".


encore une fois, j'ai été très attirée par cette belle couverture... serais-je sensible aux sirènes du marketing???


L'histoire: Jiselle, une jolie trentenaire hôtesse de l'air vit une vie assez tranquille, sans ras-de-marée, en se faisant quelques plaisirs au gré des escales comme ses superbes escarpins noirs achetés dans un magasin madrilène. Jiselle croise un jour la trajectoire du beau pilote de ligne, le commandant Mark Dorn, véritable fantasme ambulant. Mark la "séduit", lui propose le mariage très rapidement, la couvre de bijoux et de mots doux (qui sonnent un peu creux??). Jiselle se marie donc avec le beau Mark mais sans rencontrer les enfants de ce dernier, fruits d'un précédent mariage dont la mère est morte tragiquement et accidentellement. Jiselle s'installe donc chez Mark, découvre que se faire accepter par les enfants n'est pas si facile que ça, abandonne son boulot (nan mais ...!!???!!) et devient une bonne petite mère au foyer, bien gentille, bien docile. Parallèlement, les Etats-Unis vivent de mauvais jours, une épidémie mystérieuse, apparue depuis peu, se propage de plus en plus, perturbant de façon radicale la vie de tous les jours des citoyens... les morts s'accumulent, même Britney Spears y passe. Jiselle va devoir faire face à ces complications, seule puisque Mark n'est jamais là, toujours en déplacement.

Alors, alors,... que dire de ce livre. J'annonce tout de suite la couleur, je n'ai pas eu de coup de cœur pour ce roman, loin de là. Cependant, j'ai réussi à le lire en entier. L'histoire de Jiselle m'a profondément ennuyée. Jiselle est transparente et passive. Elle se laisse faire, elle accepte tout, tout coule sur elle, comme une goutte sur une feuille. Jamais elle ne se rebellera devant les propos autoritaires et parfois irrespectueux de sa mère, elle ne questionne jamais Mark et se borne à lui dire "Je t'aime", et je ne parle pas des couleuvres qu'elle doit avaler de la part de ses belles-filles.  Mais outre ce trait de caractère, ce qui m'a le plus gêné, c'est l'absence totale de dialogue intérieur de Jiselle, pas de questionnement, pas d'analyse de la situation, pas de remise en question, rien. Jiselle m'a donné vraiment l'impression d'être un grand gouffre de vide.
Un exemple? Une connaissance vient lui rendre visite au plus fort de la pénurie alimentaire, se gave de lait en poudre offert par Jiselle et repart tranquillement, comme si de rien n'était, avec la boîte de lait en poudre... Jiselle le voit, Jiselle ne dit rien... tant pis... il y a encore une boîte dans le placard.

Par contre, j'ai beaucoup aimé les mutations de la société entrant dans une ère post-apocalyptique. Les gens qui dépensent à tord et à travers, qui quittent leur vie qu'ils trouvaient trop mornes. Le besoin urgent de vivre vite, du mieux qu'on puisse avant de mourir, sans réfléchir aux conséquences futures, puisque tout le monde peut mourir. Laura Kasischke nous décrit un monde où les Etats-Unis ont perdu leur hégémonie, ou le monde entier se contre-fout de ce qui arrive ou en font même une vengeance. Du coup, je reste un peu sur ma faim car j'aurais aimé que ces aspects soient un peu plus développé.

Voilà donc une lecture qui fut intéressante mais que j'oublierais bien vite je pense. Je suis un peu déçue par Laura Kasischke, que tous les médias portent aux nues. Mais il faudrait que je lise peut-être d'autres livres, comme les Revenants?

Livre lu dans le cadre du Challenge américain (1ère participation, enfin!!!) et du Challenge Romancières Américaines de Miss G.







mercredi 2 octobre 2013

bilan du week-end cosy (2)

A la base, ce blog a été ouvert plus dans l'optique de montrer, ou plutôt d'être un lieu où je peux me souvenir de mes créations... Et puis au fur et à mesure... plus de lecture que de créations ici-bas! Pour deux raisons majeures: un manque de temps parfois... un mojo tricotesque resté longtemps en berne et un manque d'appareil photo correct criant....
Susan Mitchell
Mais voilà, mamie-bricole est de retour! (photo trouvée sur pinterest

Alors voilà un petit Pebble (modèle gratuit de Nikol Lohr) réalisé il y a peu de temps pour les petites jumelles fraîchement arrivées. Je l'ai légèrement customisé en utilisant la grille de jacquard proposée par The Purl Bee. J'ai utilisé la laine Nepal de Drops que j'ai tricoté en 4 au lieu de 5 pour avoir un pull sans manche bien épais (les hivers auvergnats sont rudes pour des petites puces).


Côté face


Côté pile

Même le chien Ugo l'a adopté!

Ce modèle est toujours super agréable (et basique) à faire, je l'ai quasiment entièrement fait en voiture. La laine Népal de Drops est toujours d'une douceur et d'une chaleur au top (surtout pour le prix plus qu'abordable) et le tricot se tient parfaitement.

Il me reste plus qu'à continuer de surfer sur le retour de mes envies tricotesques! Avec un mini projet en cours, des wrist-warmer toute simple (pour parer au retour du froid au bureau).

C'est toujours mieux de tricoter en bonne compagnie :-) Harry, gateau au yaourt aux mures et compote de pêches "maison"






bilan du week-end cosy (1)

En repensant à mes perspectives du vendredi concernant mon week-end, j'ai entièrement réalisé mes petits projets (sauf mes retard de billets de lecture kufkufkuf) en me conformant bien entendu à mon projet de ne pas m'encombrer aucunement de toutes tâches ingrates! ahahah!

J'ai donc couru samedi à la librairie pour trouver En un monde parfait de Laura Kasischke, que j'ai très hâte de commencer. Mais en attendant, il me faut finir les aventures de Miss Bart et de Lawrence Selden (j'ai bien peur que ça ne finisse pas très bien toute cette histoire...).


J'ai donc réussi mon challenge personnel, rentrer dans une librairie immeeeeeense, trouver le graal et se diriger vers les caisses avec seulement un livre dans la main... Et Oui!
                                          Sauf qu'entre la partie livres et les caisses, se trouvent un disquaire... misère


Donc je n'ai donc pas pu résister à acheter l'album de Rover dont je vous parlais vendredi, le tout dernier d'Agnes Obel (qui est suuuuublime, bien que très semblable à son précédent), et un prix très attractif pour l'album de Miles Kane....
Voilà.... bonnes résolutions anéanties.... d'autant plus que samedi soir, je fêtais la sortie du premier E.P. (que j'ai également acheté ^-^) d'un groupe Clermontois Gwé (et en plus, ce sont des amis!!)

Voilà l'écoute du 1er titre (style s'approchant plus du Rock Prog)





vendredi 27 septembre 2013

le post du week-end

Un petit post pour fêter l'arrivée du week-end...
                     avec un peu de musique
                                               du tricot
                                                     de la lecture
                                                           de la couture
                                                                    et des séries

Tout d'abord, j'avais envie d'instaurer un petit rituel, en l'honneur de la musique, celle que j'aime et qui m'accompagne jour après jour, heures après heures. Ce sera donc le rituel de la chanson du vendredi, du futur week-end qui s'annonce...

Aujourd'hui ce sera Rover, nom de scène de Timothée Régnier. Rover, c'est une découverte un peu récente, qui a pris du temps, qui s'est imposée petit à petit à moi : des morceaux écoutés un peu au hasard, sur France Inter, avec à chaque fois un petit chatouillis d'oreille et une pensée immédiate "Mince, c'est bon ce son! cet univers!".
Alors pour ce vendredi, pour célébrer un week-end qui s'annonce doux et cocooning, ce sera la pop sucrée de Queen of the Fools


Et puis ce matin, sur mon Fb, je vois la sortie du magnifique e-book de Nadia d'IttyBitty et de Solenn de DeRerumNatura proposant douze patrons de tricots, enfant et adulte, tous aussi beau les uns que les autres
Nadia et Solenn sont deux tricoteuses que j'aime suivre et admirer leurs œuvres. J'ai même testé le sublime modèle de cache-coeur "petit Artichaut" qui est une pure merveille à tricoter: Intelligent et permettant d'apprendre de nouvelles techniques et construction, tout en restant simple! (D'ailleurs, ça fait 1 mois qu'il est fini et je ne l'ai toujours pas ni bloqué ni photographié, encore moins envoyé à sa destinataire uhuh...)

Et en feuilletant cet e-book, je tombe sur LE modèle de cardigan qui correspond au patron que je cherchais depuis environ 1 an. (même si tricoter en 3.5 me fait toujours un peu peur sur des grosses pièces). Mais bon, quand on voit la version d'Anne de Blablaetc, pas de doute il est parfait ce gilet! 

  Img_6435_small2
Pretty-me de Nadia (crédit: Nadia Crétin-Léchenne)

Mais avant ça, il faudrait peut-être finir les encours, non?? D'autant plus, que parmi les nombreuses naissances ayant eu lieu ou qui auront lieu cette année, une amie me donne 2 fois plus de boulot avec deux petites jumelles fraîchement arrivées.

Ce week-end sera donc consacré 
  •  à la finition d'un petit Pebble et peut-être la mise en route d'un autre petit projet "bébé" (oui, faut tout voir en double!) en accompagnant mon amie tout juste rentrée de la mater
  • aux deux-trois petits trucs qui me restent à faire sur ma blouse Airelle Deer and Doe (dont je suis déjà très très fière)
  • au visionnage de tous les épisodes que j'ai raté de Docteur Who ces deux dernières semaines (oui, c'est un peu pathétique, mais avec DES années de retard, je deviens ACCRO à Docteur Who ou....David Tennant....ou les deux!
je suis tellement accro que je stocke des gifs Docteur Who - à la con sur pinterest .... mouiiiiiiiiiii

une vraie collégienne j'vous dis!

  • à une virée en librairie (En un monde parfait de Laura Kasischke pour la LC avec Denis lors du challenge américain)... vais-je réussir à n'acheter QUE ce livre??? mystère mystère???
  • à continuer de lire Chez les heureux du monde d'Edith Wharton (que je me régale!!) toujours pour le challenge américain de Noc Tembule
  • à rédiger toutes les chroniques de mes lectures en retard (?????????????? euh, il faudrait!)
  • et je ne note pas toutes les tâches ingrates et chi**tes à faire... étant momentanément abandonnée par mon maître Yod' qui a préféré partir une semaine en corse à faire de la voile que de rester à bosser à CF (bizarre, non??), je déclare haut et fort que ce sera un week-end où je ne fais que ce que je veux! ahaha!

Alors allons-y pour le week-end!!!




mercredi 25 septembre 2013

Challenge le retour

Miss G nous propose un challenge de 2 ans sur les romancières américaines et ça tombe bien! A partir d'octobre c'est le trimestre américain de Noc Tembule!! (Oui, le mois américains a été étendu devant l'immensité des possibilités proposées par la littérature américaine!).

Donc je vais pouvoir tranquillement inscrire ma lecture du moment Chez les heureux du monde d'Edith Wharton dans ce cadre-là!

Je m'inscris donc dans la catégorie "à la conquête de l'ouest" avec 4 à 6 livres

Et comme Adalana le soulignait, il est très dur de choisir un des logos, tellement ces derniers sont beaux!!
J'aime Edward Hopper (avoir raté l'expo de Paris reste un évènement manqué de mon année!) et j'ai toujours une énorme faiblesse pour cette femme assise au soleil levant.


Ce challenge court du 1er Octobre 2013 au 1er Octobre 2015 et se compose de 4 catégories:
1) 1 à 3 livres : A la découverte du Nouveau Monde
2) 4 à 6 livres : A la conquête de l'Ouest
3) 7 à 10 livres : Sur le sentier des pionniers
4) 10 livres et plus : US Route 66


Vous trouverez plus de détails sur le site de MissG!



Le cheval soleil de Steinunn Sigurdardottir

Et voilà une petite lecture de cet été... enfin chroniquée, le Cheval soleil de Steinunn Sigurdardottir


Fruit de pérégrination en librairie, j'ai choisi ce livre, un peu comme ça, parce que la couverture était très belle, parce que je suis très attirée par l'Islande et que j'ai remarqué que j'étais très sensible à l'écriture islandaise (si on peut faire une généralisation...). Et ce fut gagnant! Une lecture très belle, riche et poétique.

Ce roman est l'histoire d'une femme, Lilla, qui se souvient de son enfance d'enfant mal-aimée ou plutôt non-aimée. Lilla a grandit dans une grande maison vide et bordélique de Sjafnargata, accompagnée seulement de son frère adoré Mummi. Lilla, dès sa naissance, prend conscience qu'elle gêne ses parents et surtout sa mère, Ragnhildur. Lilla et Mummi grandissent donc seuls, sans une once d'intérêt de la part de leurs parents, ni même d'amour. Lilla prend l'amour là où elle le peut, au près d'une nounou qui disparait du jour au lendemain sans qu'elle ne le comprenne, d'une dame alcoolique et abandonnée de tous. Lilla ne comprend pas bien ce qui se passe autour d'elle, Lilla perçoit seulement les choses et les événements et les interprètent comme elle peut. Personne ne lui explique la vie. Lilla va se sacrifier pour devenir ce qu'elle pense qu'une petite fille doit être pour être digne d'amour. Le manque d'amour est si cruel qu'elle va même s'inventer une amie qui elle aura une vie remplie d'amour auprès d'une mère merveilleuse.

Le portrait que Lilla brosse de sa mère lorsqu'elle est adulte, est implacable mais pour autant pas accusateur ni rancunier, comme le montre cette citation:

"Pour elle, la vie, et celle des enfants en particulier, devenait de ce fait une monstruosité intolérable.
Ragnhildur estimait qu'il était carrément immoral de regarder de trop près les bons côtés des choses quand les mauvais étaient si prédominants. Elle ne connaissait rien de plus bête que l'optimisme"

Le Cheval Soleil est vraiment la démonstration de toute les théories psychologiques comme quoi un enfant ne peut se construire sans amour ni contact humain. c'est un vibrant plaidoyer:

"L'enfant est dépendant des adultes. Les adultes peuvent le traiter exactement comme bon leur semble et profiter de la différence de force physique et d’aptitude mentale qui les sépare. La souffrance d'un enfant est le plus inexcusable de tout ce qui est inexcusable et des millions d'enfants naissent en des lieux et des pays où rien ne les attend qu'un cortège ininterrompu de souffrances depuis l'instant où ils voient la soi-disant lumière du jour. Soi-disant. Non, je n'appelle pas ça lumière du jour. J'appelle çà la nuit noire de l’éclipse causées par les hommes"

Mon résumé pourrait faire passer ce livre pour un roman glauque et lourd, il n'en ai rien, c'est élevé, aérien, magnifique et surtout prenant. On avance avec Lilla, on veut qu'elle trouve la paix, qu'elle se laisse aller à l'amour quand il arrive. J'ai été particulièrement émue quand elle s’aperçoit que son père, en fait, l'aime.

Un beau coup de coeur donc, que j'espère renouveler avec Yo-yo du même auteur que je vais recevoir grâce à Babelio et son masse critique. J'ai hâte!!


mercredi 18 septembre 2013

La nostalgie heureuse d'Amélie Nothomb

D'habitude, je ne cède jamais aux sirènes de la rentrée littéraire, car je la trouve trop fournie, trop "à la mode". Je préfère attendre quelques mois pour faire ressortir ce qu'il me plairait vraiment de lire (et la sortie en poche! ^-^).
Et puis en discutant du dernier livre d'Amélie Nothomb avec mon ami fan du Japon, il s'est avéré qu'il l'avait déjà acheté.... ni une ni deux, le livre était emprunté (et lu sur le champ!).
J'aime bien le Japon, même si je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller dans ce pays qui me semble toujours bien mystérieux et donc attractif. Je ne suis pas une inconditionnelle de la Dame au chapeau noir, loin de là. Je n'ai lu que quelques livres d'elle, dont un qui m'avait fortement marqué : Les combustibles.

Alors que dire de la Nostalgie Heureuse. Est-ce un livre? oui! (^-^) Est-ce un roman? euh, je ne dirais pas ça... Même si la phrase de la quatrième de couverture "Tout ce que l'on aime devient fiction." nous rappelle que la fiction peut se nicher n'importe où.

Amélie est donc invitée par une émission de télé à revenir sur les terres japonaises et à etre filmée à cette occasion. Amélie a un peu peur, pensait pouvoir se défiler pensant que personne ne voudrait financer une telle émission concept.
"Je rencontre quelqu'un qui me charme. Le quelqu'un me fixe un rendez-vous pour telle date. Je me réjouis. La date approche, ma joie grandit. Le jour J, je me rends au lieu de rendez-vous et en chemin, je sens que tout énergie me déserte. Je deviens si faible que je m'assoirais sur le premier blanc public pour n'en plus jamais bouger."
Mais Amélie part au Japon, a le courage d'appeler sa vieille nounou et son ancien fiancé, de les revoir. Elle se confronte à ce pays qu'elle aime tant, mais qu'elle a peut-être trop fantasmé.

J'ai plus lu ce livre comme un journal de voyage qu'un roman. Amélie Nothomb excelle dans l'explicitation de ses sentiments et ressentis. Le style est beau et certaines phrases se détachent :
"Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo"

Amélie Nothomb, par le prétexte de ce livre et de ce voyage, rend compte des différences sur la mentalité, la prise de conscience et l'interprétation des sentiments entre l'Occident et le Japon. Et c'est quelque chose qui m'a toujours passionnée, apprendre sur soi au contact des autres, comprendre notre part de formatage induite par notre culture maternelle au contact d'une autre culture.

"A deux fois vingt ans, je peux regarder en arrière sans crainte ni regret. [...] En conséquence de quoi il m'échoit une récompense inattendue, celle qu'espèrent les moines zen: je ressens le vide. En Occident, ce constat apparaît comme un échec. Ici, c'est une grâce et le je le vis comme telle."

Je ne sais pas si ce livre restera longtemps dans ma mémoire mais j'ai particulièrement aimé une scène, magnifique, en apesanteur... Amélie au milieu de la foule à Tokyo, se laissant bercer par le flots des gens.

Ce fut donc une bonne lecture,

Et pour cette lecture, un peu de musique:
Mono, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'est pas un groupe Islandais mais Japonais.
Et je pense que la musique de Mono illustre parfaitement les propos d'Amélie Nothomb sur la Nostalgie Heureuse : musique d’introspection, chargée d'émotion, parfois un peu violente, mais toujours apaisante.




mercredi 11 septembre 2013

Bilan du mois d'Août et puis, Demain j'arrête!!


Et voilà, il y a déjà quasiment quatre semaines, j'annonçais mon retour de vacances.... et depuis, pas une minutes à moi, le retour au boulot est bien bien dur: des déplacements, une semaine de conférence, des chantiers à lancer, un concours à préparer et organiser.... bref, que les vacances sont lointaines!!!

Et dire que je n'ai pas fait une seule chronique de tous les livres lus, que je n'ai pas montré une seule réalisation couture ou tricotesque depuis plusieurs mois.... ça me donne envie d'aller me coucher direct, sans repas ni dessert.

Je n'ai même pas pris le temps de faire mon bilan lecture du mois d'Août pour le challenge Ma Pal fond au soleil organisé par Metaphore (tellement j'avais un peu honte de n'avoir aucune chronique à présenter...), mais bon je vais le faire (et puis je rattraperais mon retard petit à petit... hein).

J'ai donc lu au cours de ce mois d'août (en voiture, après une soirée à Venise, sous la tente, au bord d'une rivière Slovène ou de la mer Adriatique, dans une chambre surchauffée de Ljubjana, au fin fond d'une forêt bretonne, à Paris, dans le train, dans mon lit ou dans mon canapé, ou encore dans un pré auvergnat) pas moins de 6 livres:

- Les Chroniques des Vampires Tome 1: Entretien avec un vampire d'Anne Rice
- Le Cheval Soleil de Steinunn Sigurdardottir
- Le rituel des Musgrave d'Arthur Conan Doyle
- De Sang et D'or de Michèle Barrière
- La Voix d'Arnaldur Indridason (fini en septembre)
- La Femme au masque de chair de Donna Leone

Ce qui me fait exactement 15 livres lus lors de ce challenge, je suis donc un indice 15 (bronzage plutôt réussi!).

challenge été
Merci encore Metaphore pour ce challenge!!!!


Et puis, pour ne pas accentuer mon retard, je chronique directement le tout dernier en date, extrêmement en vogue ces derniers temps sur la blogo et sur les rayons des librairies: Demain j'arrête de Gilles Legardinier.


Je ne vais peut-être pas appesantir trop sur ce livre, car il a déjà été tellement chroniqué, reçu d'éloges que bon, tout le monde commence à le savoir. Mais quand même, quelle bouffée de bonheur ce livre!!! ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu de façon si boulimique un livre (le week-end pourri et l'aller-retour Clermont-paris ont fortement aidé aussi). 

L'histoire? Julie, vingt-huit ans, fraîchement célibataire ( ou libérée d'un mec pour qui, elle allait voir des concerts miteux, a arrêté ses études et pris un boulot qui ne lui plait pas dans une banque) va être obnubilée par le nouveau voisin au nom si risible de Ricardo Patatras. Julie va se livrer à divers stratagèmes pour découvrir qui est ce Ric, le rencontrer et mieux savoir qui il est... divers stratagèmes, tous plus improbables les uns des autres et entraînant des situations très cocasses (et donc très drôles). 

Julie est une fille vraiment sympa, complètement déjantée, mais quand même réfléchie (elle va changer littéralement sa vie et la prendre en main), le cœur sur la main, une vraie amie. Tout m'a plu chez elle. 
Ce livre réunit des situations drôlissimes (à la Bridget Jones), une foison de personnages tous très attachants, des dialogues intérieurs à mourir de rire (qui m'ont fait carrément pensé à JD de Scrubs - gage de grande qualité "his own fantasy world"). C'est parfaitement écrit. Et malgré tout le côté très humouristique de ce livre, il y a de nombreux passages très "vrais" et plutôt profonds : Julie n'est pas qu'une fille sympa, elle est profondément gentille et loyale envers ses amis, et elle le prouve à maintes reprises.

Donc voilà un livre coup de coeur qui fait office d'un très bon antidepresseur. On se sent mieux après une telle lecture! Alors merci Gilles Legardinier, c'est sur que je lirai très prochainement d'autres de vos livres!

Quelques citations pour illustrer la richesse de ce livre:

"Alors j'assume tout. Je vous fais cadeau d'être le pire, d'être la référence par le bas, d'être le trente-septième dessous. Si un jour vous vous sentez minable, si vous culpabilisez sur vos échecs et que vous vous en voulez, pensez à moi et j'espère sincèrement que vous irez mieux." 
T'inquietes pas Julie, tu m'a déjà fait me sentir mieux!!!

"Mais en amour, il vaut parfois mieux laisser son intelligence de côté pour écouter son cœur. La solution la plus réfléchie est rarement celle qui fait le bonheur. Suis ton instinct."
Peut-être une phrase à se rappeler parfois...

"Ca y est! C'est l'horreur! Tout juste vingt-neuf ans et je parle comme ma mère! C'est foutu, l'abominable outrage du temps a commencé ses ravages! Un jour je lui dirai de mettre ses chaussons et il m’appellera "maman" devant nos enfants...."
ahahah diantre, je me suis déjà fait cette réflexion pour moi-même.... (même si ma maman est quelqu'un d'exceptionnel bien entendu... oui ma maman me lit parfois)

"Quel scoop! Un mec qui déteste être malade! Si on en trouve un qui accepte de se soigner sans faire d'histoires, sans mimer une agonie digne d'un torturé sous l'Inquisition, ça vaudra le coup de faire un documentaire."
(re-hahahahahaha on ne peut plus vrai! J'en suis même souvent témoin, j'ai même une amie qui appelle ça "le bruit de la savate molle qui traîne" ;-)

Allez en petit bonus: 

mardi 20 août 2013

retour

Les vacances c'est fini......... quelle tristesse!!




Le temps est venu de trier les photos, faire le bilan de toutes les lectures... et de se remettre au boulot et affronter les mois à venir!

vendredi 2 août 2013

Bilan du mois de Juillet - Challenge "la PAL fond au soleil" (enfin théoriquement...)

On me susurre à l'oreille qu'on serait DEJA au mois d'août???!!!!  nan mais sans dec', où le temps file, j'aimerais bien savoir moi!

Alors il est plus que temps de faire le bilan de lecture du mois de Juillet pour le challenge La PAL fond au soleil organisé par Métaphore.
challenge été

Ce mois de juillet, j'ai donc lu:
- L'office des vivants de Claudie Gallay
- Les feuilles mortes de Thomas H. Cook
- Un zoo en hiver de Jiro Taniguchi
- L'Affaire Jane Eyre de Jasper Fforde (toujours à chroniquer)

Et j'ai presque fini Entretien avec un vampire d'Anne Rice (je comble mes lacunes de lecture normalement plutôt adolescente ^-^)

Je m'étais inscrite à ce challenge avec la catégorie Index 10, avec le mois de juin précédent avec 5 lectures, il me reste donc plus qu'une lecture pour réussir mon challenge... (mais bon, je n'avais pas été très ambitieuse).

Et sinon, est-ce que ma PAL fond vraiment au soleil??? euh.... 1 livre acheté et lu directement, 1 autre emprunté à un ami, et 2 autres acheté il y a quelques semaines... la moitié donc. Peut mieux faire!

Suite au mois prochain donc...

En attendant une petite chanson des Kings of Leon qui traduit bien mon envie du moment...



mercredi 31 juillet 2013

La cité des Jarres d'Arnaldur Indridason

Et encore un polar à mon actif, 

4ème de couverture :

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L’inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un truc « bête et méchant » qui fait perdre son temps à la police… Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans.  Et le conduisent tout droit à la « cité des Jarres », une abominable collection de bocaux refermant des organes….

Mon avis:

Encore une enquête d'Erlendur et comme toujours, j'étais contente de retrouver cet inspecteur, un peu grognon, mal dans ses baskets et dans son imper. Je n'ai pas lu les Indridason dans l'ordre (La cité des Jarres est le premier livre traduit en français) ce qui peut être légèrement gênant sur les évènements de la vie d'Erlendur (surtout sa relation avec sa fille Eva Lind).
J'ai retrouvé dans la Cité des Jarres tous les éléments que j'aime dans un polar d'Indridason: une enquête somme-toute banale à priori et que s'enfonce au fur et à mesure dans les tréfonds de l'humanité, une enquête qui prend son temps, un inspecteur qui ne lâche rien, un brin obsédé par ce qu'on subit les victimes (les vraies victimes...car chez Arnaldur, ce ne sont pas toujours celles qu'on attendait de prime abord) et très humain. Erlendur est rempli d'empathie mais intransigeant dans son enquête. Le sujet est également particulièrement intéressant: l'importance de la filiation et l'origine. Mais je n'en dirais pas plus, ce serait vraiment dommage. 
Bref, je dois dire que je suis vraiment une grande fan des livres d'Arnaldur que je trouve toujours d'une finesse incroyable et terriblement intelligent. Rien n'est noir ou blanc avec lui, tout est nuancé et plus complexe qu'il n'y parait. Avec Arnaldur, il n'y a jamais de grosses ficelles faciles, de raccourcis, de supposition qui tombent d'on-ne-sait-où, et en tant que lectrice, je me sens pleinement respectée puisque je peux vraiment évoluer dans l'histoire au même rythme qu' Erlendur, me poser les mêmes question, faire mes propres suppositions. 
Heureusement qu'il me reste quelques romans de ce grand monsieur à lire!

Une citation qui m'a plu:

« La victime était une personne soigneuse. Chez elle, tout était en ordre et parfaitement à sa place. Peut-être ne connaissait-elle pas bien son agresseur. Peut-être son visiteur lui avait sauté dessus sans crier gare dès qu’elle lui avait ouvert sa porte. Sans enlever ses chaussures.
Peut-on commettre un meurtre en chaussettes ?
Erlendur regarda atour de lui et se fit la réflexion qu’il lui fallait mettre de l’ordre dans ses idées. »

Cette petite phrase, plutôt anodine, permet de traduire tout l'univers d'Arnaldur Indridason, il me semble. La majorité des crimes ne sont-ils pas commis par des "gens normaux" (c'est-à-dire pas des grands malades, tueurs en série et cie dont la culture américaine nous a abreuvé depuis des lustres)?

La Cité des Jarres, lu dans le cadre du Challenge Thrillers et Polars organisé par Liliba

0 Challenge Thrillers & Polars 2014 Liliba

mardi 30 juillet 2013

Les feuilles mortes de Thomas H. Cook



4ème de couverture:

Eric Moore a toutes les raisons apparentes d'être heureux : propriétaire prospère d'un magasin de photos et d'une jolie maison dans une petite ville sans problème de la côte Est, il mène une vie de famille épanouie auprès de sa femme Meredith et de son fils Keith, un adolescent de quinze ans. Cet équilibre parfait va pourtant voler en éclats à jamais... Un soir comme les autres, ses voisins demandent à Keith de garder Amy, leur fille de huit ans. Au petit matin, Amy est introuvable. Très vite, l'attention de la police se porte sur Keith et ce dernier, pataud et mal dans sa peau, se défend maladroitement. Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, à la télévision, proclamer leur foi dans l'innocence de leur enfant. Alors que l'enquête de la police se recentre autour de Keith, Eric doit lui trouver un avocat et le protéger contre les soupçons croissants de la communauté. Mais est-il tout à fait sûr de l'innocence de son fils ? Si Keith était coupable, et s'il était prêt à répéter son geste... Quelle devrait être alors la responsabilité d'un père? 

Mon avis:

Charmant Thriller que m'avait conseillé un libraire enthousiaste d'Angers. Le récit des feuilles mortes repose entièrement sur l'histoire vécu par un père de famille confronté directement à un drame. Eric Moore est à la tête d'une famille sans histoire, heureuse avec une femme qu' il aime toujours, qu'il trouve belle, un fils unique en crise d'adolescence, un frère un peu marginal et alcoolique qui trouve refuge fréquemment dans cette famille, un père pas toujours facile mais en maison de retraite qu'il voit une fois par semaine, un petit magasin de photo où toute la ville défile. Bref, une famille normale comme on en trouve partout. Eric Moore est satisfait de sa vie, heureux même. Et puis, un soir, les voisins demandent en urgence à Keith, le fils de garder leur fille Amy. Au petit matin, celle-ci a disparu et Keith est le dernier à l'avoir vu. Le père d'Amy devient fou de douleur et accuse Keith. Ce mystère, l'absence du corps d'Amy, les soupçons pesés par les parents d'Amy, les policiers et toute la communauté de la petite ville sur Keith vont pousser Eric à voir différemment son fils, sa famille, son histoire personnelle et plus largement sa vie. Qui sont vraiment les membres de sa famille? Eric ne reconnaît plus l'image de sa famille telle qu'il l'avait toujours vu.

"Le soupçon est un acide . Il ronge tout ce qu'il touche . Il s'attaque à la surface des choses en y laissant une marque indélébile . (...) Il détruit la confiance niveau par niveau . Et creuse toujours plus profond ."

Ce thriller pose plusieurs questions très pertinentes:
- Comment les antécédents familiaux peuvent façonner une vie
- les différentes facettes d'une histoire familiale vécue par des membres d'une même fratrie
- peut-on même concevoir que l'un de ses enfants puissent commettre l’irréparable?
- peut-on ne pas apprécier (et donc aimer) son enfant?

"Qu'est-ce que l'amour filial sinon aimer des gens que l'on n'aimerait pas ?"

"Cette vérité me frappa comme un coup de marteau : mon fils me répugnait. Je détestais sa façon de traîner les pieds, ses cheveux sales, son absence d'énergie. Et pourtant, j'avais tout fait pour cacher mes pensées. [...] J'avais oeuvré à cacher mes sentiments, et j'avais échoué. Car s'il semblait ne s'apercevoir de rien, Keith avait vu clair en moi, et il souffrait en silence de mon mépris."

J'ai trouvé que les Feuilles mortes était un bon thriller, bien accrochant, très bien écrit (avec un style très clinique et quasiment scientifique, correspondant à l'introspection effectuée par Eric Moore sur sa vie avec le plus d’objectivité possible, comme si il ouvrait les yeux pour la première fois). J'ai énormement apprécié les toutes premières pages du livres où Eric retrace le cours de sa vie, sa rencontre avec Mérédith, son mariage, ses premières années de galères financières, l'arrivée de son fils Keith, les premiers anniversaires... j'ai trouvé que ce procédé était particulièrement astucieux (et ça m'a un peu rappelé les premières minutes  du film Pixar "Là-Haut" que j'avais trouvé tellement émouvantes).

Livre lu (et que je conseille) dans le cadre du Challenge Thrillers et Polar organisé par Liliba


0 Challenge Thrillers & Polars 2014 Liliba

lundi 29 juillet 2013

Surprise dans mon sac... parfait pour le mois américain!

Petit week-end en famille à Dijon ce week-end dernier, l'occasion bien entendu d'aller faire un tour à la librairie Grangier (en famille ^-^) qui est certainement ma préférée parmi celles que je fréquente assidûment. Et vu que c'est une librairie indépendante, j'en fait la pub!

Et voilà, encore un coup dur mis au régime de ma PAL (et celle de mes parents, mais vu qu'on s'échange quasiment tous nos livres, ça revient encore à ma PAL).

Le fruit de notre récolte:
Comme on peut le voir sur le ticket de caisse, c'est marqué "à bientôt" moui mouiiiii

Ma mère est donc la gagnante avec 3 livres: Le Truquetto de Metin Arditi sur un peintre vénitien, Fragonard, l'invention du bonheur de Sophie Chauveau, sur le peintre Fragonard (ma mère est très "peinture") et enfin, Le confident d'Hélène Grémillon (alors là, je dois dire que j'ai fait un gros lobby, pour pouvoir le lire après ^-^)

Je viens ensuite me placer en 2ème position avec 2 livres, L'horreur de Dunwich de Lovecraft (un tout petit livre pour essayer un auteur inconnu à mon bataillon.... comment ça, je ne suis pas très téméraire??) et Le Cheval soleil de Steinunn Sigurdardottir ( parce que j'aime les romans scandinaves ou islandais).

Et justement l'acquisition de mon père se porte sur notre cher Arnaldur avec La muraille de lave centré sur Sigurdur Oli, personnage habituellement secondaire. J'espère que cet Arnaldur sera un bon opus!

Et comme à chaque fois que je rentre de chez mes parents, je reprends ma petite fournée de livres à lire... Et Arnaldur est encore présent avec la Voix et Betty. Je vais en passer du temps en Islande!!!
Et je vais également découvrir Le Garçon Incassable de Florence Seyvos qui m'a été chaudement (voir très très chaudement) recommandé par le libraire de Cluny et dont j'ai entendu beaucoup d'éloges d'ici de là, sur France Inter notamment. Mais malheureusement, je sais que mon père a moyennement apprécié en me signalant que "ça devient intéressant juste quelques pages avant la fin". On verra bien.




Revenons à nos moutons ou bisons donc... En revenant de la librairie, qu'est-ce que je trouve glissé dans le sac??? un guide spécial Littérature Contemporaine des Etats-Unis...!! Arf, que du bonheur et de nouvelles envies.

Précieux guide regorgeant d'idées pour sortir un peu des sentiers battus et ultraconnus. Ce guide sera parfaitement utile notamment pour le mois Américain prévu en Octobre.



Voilà, tout plein d'idées pour le Mois Américain, organisé par Noc tembule sur son blog 22h05 rue des Dames  qui nous propose, comme pour le mois anglais, de découvrir la culture américaine sous toutes ses formes et de partager ses expériences avec tous ceux qui veulent sur le groupe FB dédié (ici).

Ce mois sera donc l'occasion de faire une petite visite (virtuelle) aux Etats-Unis, de découvrir certains auteurs (Laura Kasischke, je pressens pour ma part), d’approfondir l'oeuvre de certains auteurs que j'admire (Hemingway ou Harrison par exemple)...

Noc Tembule nous propose un ensemble de lecture commune possible (que je copie ci-dessous):

Les Lectures Communes prévues
Auteurs
- Un livre d’Edgar Allan Poe pour le 2 octobre
- Un livre de Joyce Carol Oates pour le 10 octobre
- Un livre de Paul Auster pour le 12 octobre
- Un livre de Laura Kasischke pour le 14 octobre 
- Un livre de Philippe Roth pour le 15 octobre
- Un livre de Edith Wharton pour le 16 octobre
- Un livre de Toni Morrison pour le 20 octobre
- Un livre de  James Welch pour le 21 octobre
- Un livre de William Faulkner pour le 22 octobre
- Un livre de Gillian Flynn pour le 24 octobre
- Un livre d’Ernest Hemingway pour le 26 octobre
- Un livre de Charles Bukowski pour le 28 octobre
- Un livre de Stephen Mc Cauley pour le 29 octobre
- Un livre de Stephen King pour le 31 octobre 
Livres
Liberté pour les ours de John Irving pour le 31 juillet
-  Ne tirez pas sur l’oiseau Moqueur d’Harper Lee :
L’attrape-cœur de J. D. Salinger pour le 1 octobre
L’Affaire Charles Dexter Ward de Lovecraft pour le 5 octobre
Adieu Gloria de Megan Abbott
- Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows pour le 20 octobre 
- Le complot contre l’Amérique de Philip Roth pour le 15 octobre
Goodbye Columbus de Philip Roth pour le 15 octobre
La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole pour le 15 octobre
Fragments du Paradis de F.S Fitzgerald  pour le 17 octobre
Un bon jour pour mourir  de Jim Harrison pour le 21 octobre
Dalva par Jim Harrison pour le 21 octobre
Trois fermiers s’en vont au bal de Richard Powers pour le 24 octobre
Cycle – Série
L’épée de Vérité - Tome 2 de Terry Goodkind
- Cycle Dune de Franck et Brian Herbert pour le 20 octobre
Thématique 
- Science-fiction américaine le 20 octobre 
Alors bon mois Américain à tous!
Photo de couverture

vendredi 26 juillet 2013

Un zoo en hiver


On ne présente plus Jiro Taniguchi, maître incontesté Mangaka (et surtout très médiatisé en France après le succès de Quartier lointain).
Lors d'une petite soirée chez un ami fan absolu du Japon, je n'ai pas pu résister à l'envie de fureter dans sa bibliothèque (qui ne regarde pas la bibliothèque des autres me jette la première pierre!!) et d'ouvrir ce manga (et de le commencer sur place.... bonjour la fille sociable... heureusement que c'est un super ami) et de l'embarquer chez moi pour le finir.
Un zoo en hiver raconte l'histoire d'un jeune homme, Hamiguchi, qui rêve de devenir Mangaka et passe son temps libre à déambuler dans un zoo pour dessiner. Un jour, Hamiguchi décide de quitter son boulot chez un fabricant de textile et de partir pour Tôkyô. Hamiguchi va alors devenir assistant Mangaka et travailler jour et nuit pour celui-ci. Un très belle rencontre va lui donner le courage et l'inspiration de dessiner son propre manga.

Histoire relativement simple, Un zoo en hiver permet à Taniguchi de parler de ses débuts dans le milieu du Manga, de la vie (dure) des nombreux assistants, de la dure marche à franchir pour réaliser ses rêves, des mangaka qui doivent sans cesse trouver des idées (faire un manga et être publié c'est bien, le faire plusieurs fois c'est autre chose!). C'est une véritable plongée dans cet univers (que je ne connaissais pas).

Mais ce que j'aime par dessus tout avec Taniguchi, c'est que ces manga sont beaux. c'est vraiment une parenthèse enchantée, pleine de poésie (rien que le titre, un zoo en hiver....sublime, non?.), de mélancolie. J'aime la solitude qui se dégage de son personnage principal (je pourrais même dire, tous ces personnages principaux). Certaines planches sont de véritables œuvres, que j'aimerais pouvoir encadrer et contempler.