vendredi 29 mars 2013

ailleurs

Peut-être que ce sont les paysages embrumés et froids du Cantal traversés hier, le manque de soleil, les difficultés à trouver le sommeil jour après jour, mais aujourd'hui j'ai envie de rentrer tôt, de m'allonger et d'écouter Elliott Smith


 

lundi 25 mars 2013

du tricot réchauffé

Ayant vu mon cher papa ce week-end qui portait le cadeau de Noël que je lui avait tricoté (le seul tricot-cadeau de Noël de l'année et dont je n'avais même pas eu le temps de prendre en photo), j'en ai profité pour lui faire un petit portrait rapide (on pourra remarquer le sourire "je suis super à l'aise, j'adore les photos").



J'avais donc choisi un patron très simple et sobre pour un homme, la V-Scarf de Tinyant que l'on peut trouver sur Ravelry ou sur son blog. Le patron est sympa, monte vite et permet un chouette résultat.

J'avais choisi pour faire cette écharpe, assez lourde, très longue et très chaude, la laine Peru de Katia que j'avais acheté au magasin Planète Laine de Dijon. Malgré la présence d'acrylique que je n'aime pas trop (oui je suis une snob de la laine, j'ai des goûts de luxe!), j'avais vraiment craqué pour cette couleur orange citrouille (orange cuir selon la vendeuse) car j'avais envie de couleur pour mon Pôpa, quelque chose qui le réveillerait tout en étant mettable tous les jours.

c'était donc un post de tricot "réchauffé"
Mais bon on est le 25, non?? c'est un peu Noël, juste trois mois après ^-^

vendredi 22 mars 2013

c'est le printemps :-)

Voui voui il fait beau et il faut chaud aujourd'hui! On se ressent revivre!! On a pas envie de rester cloîtrée au bureau (sauf que demain il re-pleut bouuuuuhhhh quand est-ce qu'on aura un week-end de beau temps??? quand'est-ce qu'on pourra aller se promener, sortir la moto, gambader joyeusement dans les volcans??? bon j'arrête de me plaindre!).

En attendant, un peu de musique pour aller avec le retour du printemps avec la sublime Florence Welch



Bon week-end! je m'en vais couturer :-)


jeudi 21 mars 2013

La révélation de Noël d'Anne Perry

Et voilà mon premier Anne Perry. Ça faisait des années que je voyais ce nom revenir régulièrement mais sans avoir jamais cédé à la tentation.
Et puis en me baladant et trifouillant dans l'un des nombreux bouquiniste de Clermont-Fd, je suis tombée sur un Anne Perry (quel plaisir d'acheter un livre quasiment neuf à prix réduit, moi qui aime tant conserver mes livres, même si la bibliothèque déborde!).

La révélation de Noël raconte l'histoire d'Emily Radley, belle-soeur du policier Thomas Pitt, qui doit se rendre en Irlande pour accompagner les derniers instant de sa tante qu'elle n'a quasiment jamais connue, cette dernière s'étant coupée de sa famille pour pouvoir épouser un irlandais catholique. Emily va donc en Irlande, un peu contrainte, soumise à une toute petite conscience et poussée par son mari. Elle passera donc quelques semaines dans un tout petit village de pêcheur du Connemara qui se vide de sa population. Quelques jours après son arrivée, une tempête est annoncée et Emily ne comprend pas la peur que la population locale ressent par rapport à cette tempête. Après tout ce n'est qu'une tempête! Seulement cette dernière accompagnée d'un naufrage fera resurgir une histoire de meurtre vieille de 7 ans. Emily, sur la demande de sa tante, cherchera donc à résoudre ce mystère.

Alors pour tout dire, j'ai été un peu déçue par ce livre que j'ai trouvé un peu trop facile avec un peu trop de raccourcis. L'histoire était prometteuse avec un huit-clos: une tempête, un meurtre, des naufrages, une toute petite communauté; et un lieu: un village planté dans les paysages magnifiques du Connemara, à quelques heures de calèches de Galway. J'ai trouvé qu'Emily n'était pas particulièrement attachante car son personnage, comme les autres, n'est pas assez développé (mais bon, elle apparait également dans d'autres romans que je n'ai pas lu, c'est peut-être pour ça). Je n'ai pas vraiment bien compris pour quelles raisons Emily devait se mettre à résoudre ce mystère et j'ai surtout trouvé qu'elle résolvait l'affaire par une suite de suppositions qui n'avaient pas vraiment de fondements. Mon esprit critique m'a souvent poussée à me dire "mais de quel droit elle pense ça???". Bref, je me suis sans doute un peu trop bien habituée à des polars bien ficelés comme ceux d'Arnaldur Indridason, Camilla Läckberg ou même d'une Donna Leon.
Par contre, j'ai apprécié de me balader un peu dans les paysages du Connemara et d'essayer de ressentir par procuration les émotions que j'avais expérimentées lors d'un voyage là-bas, il y a quelques années.

Sky Road à côté de Clifden

La révélation de Noël est donc un petit roman sympa à lire mais dont il ne faut pas trop en attendre. Il m'a fait pensé un peu aux sorties spéciales "Noël" de Mary Higgins Clark que je trouvais toujours moins bien que ces autres livres que je lisais compulsivement quand j'étais ado.

Alors je pense que je ne resterais pas ce livre et que je m'attaquerais la prochaine fois à un livre issu des autres séries d'Anne Perry, comme Monk par exemple. Avez vous des favoris à me suggérer??

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge British mysteries.


tous les livres sur Babelio.com

lundi 18 mars 2013

Agnès Grey d'Anne Brontë

Agnès Grey est une jeune femme qui décide de prendre son envol et de gagner son autonomie en tant que gouvernante, puisqu'elle aime les enfants, vient d'une famille cultivée et plutôt rigoriste.
Elle se rend vite compte qu'aimer les enfants et l'éducation ne suffisent pas pour éduquer (selon ses normes) des enfants, surtout quand les parents ne jouent pas leurs rôles, sont injustes, versatiles, désintéressés ou encore inconsistants. Agnès aura donc une première expérience dans la famille des Bloomfields qui sera un véritable échec et elle sera même renvoyée au bout de quelques mois. En tant que femme courageuse (et par nécessité), Agnès  retrouvera une famille, les Murray qui ne sera pourtant pas mieux que les Bloomfields. Elle éduquera alors principalement les filles de la famille et tentera de leur inculquer quelques principes et de les élever un peu. La vie d'Agnès est bien morne, entre soumission totale aux désirs de ses élèves, et quelques sorties à l'église ou visite "de charité" chez des personnes souffrantes ou nécessiteuses. Agnès est très résignée à sa condition de gouvernante et a très peu de désirs, elle fait littéralement une croix sur ses perspectives, ses ambitions comme le montre cet extrait:
"Je pus entendre la douce chanson de la joyeuse alouette; alors ma misanthropie commença à se fondre à l'air pur et sous les rayons doux et bienfaisants du soleil; mais de tristes pensées de ma première enfance, des aspirations à des joies passées, ou vers une future destinée meilleure, s'élevèrent."  
Agnès est également très seule, enfermée dans sa salle d'étude, n’interférant ni avec la famille l'employant et leur entourage (tous les personnages décrits étant tous très inconsistant et inintéressant), ni avec les domestiques. Ses seules escapades sont le peu de vacances autorisées avec sa famille, les visites à Nancy Brown à qui elle lit des passages de la bible et surtout, les entrevues avec le nouveau vicaire, Edward Weston.

Agnès Grey est, selon mon opinion, un roman qui dépeint parfaitement la situation et la condition de gouvernante ainsi que celles des jeunes filles trop pauvres pour pouvoir envisager de se marier et d'accéder à une condition de vie descente pour l'époque. La quatrième de couverture de l'éditeur, Archipoche,  parle d'Agnès Grey comme étant une chronique réaliste (je suis d'accord) non dénuée d'humour (là je trouve pas trop...). La vie d'Agnès est très morne, elle est trop résignée, ne s'exprime quasiment jamais à haute voix, même Edward Weston devra la provoquer et lui faire "du rentre-dedans" pour qu'elle se réveille.
De manière générale, ayant lu Agnès Grey après La Dame du manoir de Wildfell Hall (ordre inverse de la chronologie d'écriture), j'ai trouvé ce livre un peu plat par rapport au deuxième. Il manque un peu d'envergure et de panache, de fiction et de romanesque. J'ai vraiment eu l'impression qu'Anne Brontë avait écrit ce premier livre pour expurger sa propre expérience, et qu'elle n'était qu'à un "tour de chauffe" avant d'écrire son vrai chef-d'oeuvre, la Dame du manoir de Wildfell Hall dans lequel elle se permet d'avancer une critique plus osée, aboutie et assumée de la condition féminine et de la société en général. Je n'ai pas ressenti la même empathie pour Agnès Grey que pour Helen Graham, plus affirmée, plus vivante.
Ce fut néanmoins une bonne et agréable lecture. Je conseillerais de lire ce livre avant la Dame du manoir de Wildfell Hall.

Cette lecture s'est effectuée dans le cadre du challenge victorien.




vendredi 15 mars 2013

c'est quand qu'on tricote????

Arf, ben je me le demande bien!
Depuis quelques mois, c'est le grand néant tricotesque.... pas assez de temps, pas assez d'énergie pour ça le soir (alors que bon, hein ça en demande pas beaucoup non plus....), pas assez d'envie pour se replonger dans les projets boulets (mouiiiiii le pull est redevenu à son état de boulet bien au chaud dans le sac à encours).
Alors voilà ma dernière création, qui était à l'origine un cadeau de Noël pour mon siouuuper cousin!
J'avais été pas mal attirée par le Shawl Collared Cowl qui Saki avait tricoté des miiiillions de fois, donc je me suis laissée tenter par ce col "imitation col de pull" que je trouve particulièrement élégant, qui peut être réalisé aussi bien pour un homme que pour une femme. J'aimais aussi le côté irlandais-gentleman farmer renforcé par une laine tweed (si je ne m'abuse, une laine achetée chez Aniline, qui pourrait être bien la Super Tweed de Fonty "vert foncé"... je suis perdue moi quand il n'y a plus d'étiquette!!). Et j'ai poussé le bouchon un peu plus loin en choisissant un vert pour aller avec le roux qu'est mon cousin!

Sinon, ce patron est juste super sympa à tricoter. Il avance bien (quand on tricote hein.. sinon la fée du tricot c'est comme la fée du logis... elle passe pas à la maison en mon absence... dommage!).
J'ai bien aimé la construction simple et astucieuse et qui permet un super rendu. Les rangs raccourcis, je m'en faisais tout un plat, ben franchement c'est plutôt con! Bref, un projet très simple, mais qui permet d'élargir un peu la palette des compétences techniques.
Et puis comme d'habitude, je m'y prends 1 jour avant d'offrir le cadeau pour acheter et coudre les boutons, rentrer les fils.... (bref, le boulot chiant quoi). Et je voulais absolument le bloquer, mais pas le temps (et oui quand on s'y prend à la dernière minute...). Alors j'ai suivi les bons conseils de la gente Dame du magasin Planète Laine de Dijon pour un blocage rapide et efficace.


Et voilà un cousin que j'espère heureux de son cadeau!! (heureusement que l'hiver continue un peu, sinon c'était pour l'année prochaine le col!)

Bon sinon il reste quoi à faire un tricot??? ben tous les projets boulets voyons.... o_O

Et si je me remettais à la couture alors???

mardi 12 mars 2013

Une fille en hiver de Philip Larkin




Une Fille en hiver raconte l'histoire de Katherine Lind, réfugiée en Angleterre pendant la seconde guerre mondiale. Katherine travaille dans une bibliothèque où les personnel n'est pas très plaisant, où le moindre de ses gestes est épié et jugé et où son directeur temporaire est un odieux personnage, jugeant, critiquant tout et particulièrement injuste. Le récit est construit en trois partie. La première est consacrée à la vie de Katherine dans une petite ville de province. Sa vie est morne, elle n'a aucun contact amical, malgré ses efforts pour être aimable et serviable. On ressent particulièrement sa vie froide partagée entre sa petite chambre glacée, la bibliothèque où l'atmosphère est inamicale et ses déambulations dans les rues toutes aussi frigorifiques. Les personnages qu'elle rencontre sont également distants et rudes. Par contraste, on aborde la deuxième partie du récit par le souvenir d'un été en Angleterre, à la campagne, dans une maison cossue au sein de la famille Fennel. Katherine est, à cette époque, plus joyeuse et insouciante, plus "réveillée" et observe les moeurs d'une famille anglaise. Il y a Robin, un jeune homme de 16 ans qui se veut très sérieux, poli et a des objectifs assez clairs pour sa vie, Jane, la soeur, plus agée qui est très blasée et ne veut rien faire et les parents, totalement absents en tant qu'hôtes. Mais là encore, un ressenti assez froid s'installe, distillé par les attentes relativement fantasmagorique de la jeune Katherine envers Robin, le fils de la famille qui seront quasiment vaines. De cet épisode estival, une impression de torpeur froide et distante en ressort, comme le montre cet extrait:
"Quand elle se leva et jeta un coup d'oeil autour de la pièce pour voir si elle n'avait rien oublié, elle fut heureuse de sentir qu'elle en était pratiquement retirée, qu'elle la laisserait exactement telle qu'elle l'avait trouvée, que son passage dans cette maison ne laisserait aucune trace derrière elle, comme tous ceux qui avaient dormi dans cette chambre d'ami" [...] " D'après ce qu'on lui avait dit, elle avait été invitée en partie par politesse, et en partie pour divertir le prétendu ennui de Jane: Robin avait joué l'hôte avec une retenue tout anglaise et s'était arrangé pour obtenir quelques cours de langue gratuits par la bande"
La troisième partie est de nouveau consacrée à la vie actuelle de Katherine, qui attend avec impatience et crainte des nouvelles de Robin, qui au final, a bien changé et dont les perspectives de vie ont bien évoluées. Katherine pourraient peut-être se réveiller un peu de sa torpeur hivernale.

Une fille en hiver est donc vraiment un récit introspectif qui nous invite dans les pensées de Katherine. J'ai parfois eut envie de secouer Katherine, de la voir plus éveillée. J'ai même eu un peu de mal à la comprendre ou même ) m'attacher à elle. Cependant, la langue de Philip Larkin est belle (même si ce n 'est pas la version anglaise). Ce livre m'a plu, comme une parenthèse en suspens. Le récit, lent, et l'ambiance, froide, m'ont un peu conduite dans une torpeur certaine, comme une invitation à hiberner.

Ce livre a été lu dans le cadre d'une Masse Critique organisée par Babelio. Merci donc à Babelio et aux éditions Thierry Marchaisse de m'avoir envoyé et fait découvrir 'Une fille en hiver'.
 
tous les livres sur Babelio.com

vendredi 8 mars 2013

Ripper street, meurtres et mystères à Whitechapel

Ripper Street est une mini-série de 8 épisodes sur la chaîne BBC qui a débuté pendant les vacances de Noël.

Ripper Street se passe en Avril 1889, six mois après Jack The Ripper dans le quartier où ce dernier sévissait, Whitechapel. Le premier et le dernier épisodes de cette première saison tournent autour du mystère "Jack the Ripper" mais ne cherchent pas à l'élucider, ces deux épisodes montrent plus la terreur de la population face à ces meurtres, la frustration de la police vis-à-vis de son incapacité à trouver et traduire en justice le ripper.
Ripper Street est une reconstitution (extrêmement bien faite, de mon point de vue de novice) de la vie du quartier malfamé et extrêmement pauvre de Whitechapel. Au cours des 8 épisodes, nous suivons l'Inspecteur Edmund Reed (Matthew Macfadyen), Sergeant Bennet Drake (Jerome Flynn) et Captain Homer Jackson (Adam Rothenberg), américain et ancien Pinkerton ainsi que de nombreux personnages secondaires tout aussi intéressants.



Ce qui est passionnant dans cette série, c'est la remise en contexte de chaque épisode. Ce n'est pas une série sur Jack The Ripper, mais sur tous les éléments contextuels de cette période. On rentre dans ce contexte via, bien souvent des meurtres ou autres crimes et affaires que la "H-Division" doit affronter.
Ainsi au cours des différents épisodes, de nombreux sujets et mutations de la société de l'époque sont abordés. Ainsi l'émergence de nouvelles technologies sont traitées avec, par exemple, les premières photographies juxtaposées qui forment un petit film, la construction du métro londonien (et donc, la destruction de quartiers entiers), les avancées technologiques de la mécanique (grand paquebot pour traverser l'Atlantique). L'émergence de nouvelles technologies en matières de sciences sont également abordées avec notamment la psychiatrie (thérapie comportementale, lobotomie) mais aussi toutes les avancées en chimie ou dans le domaine médico-légale apportées par l'ancien Pinkerton, Captain Homer Jackson et permises par l'ouverture d'esprit de l'inspecteur Reed.


Cette série est également ancrée dans son contexte historique et social avec par exemple la place à part de la communauté juive dans le reste de la société et l'antisémitisme bien présent, la mise sous tutelle de l'Egypte par le Royaume-Uni et le retour bien difficile des soldats anglais ayant servi en Egypte, l'émergence des conflits sociaux, luttes de classe et montée en puissance du mouvement Anarchie, au Royaume-Uni mais aussi en Russie..., la position et les représentations de la femme dans la société (impensable d'imaginer une femme ingénieure!!!). Elle aborde également légèrement les courants de pensées de l'époque (pensées naturalistes ou émanent du scientisme ou des théories mathématiques, opposée à la foi).

La série aborde également les thèmes universels comme la propagation de la peur dans une population (le retour possible du Ripper, une épidémie possible de choléra), la soif des gens à se faire justice eux-même, la corruption pour protéger des intérêts économiques ou politiques... comme le montrent ces deux extraits.



Point-de vue interprétation, le casting est absolument PARFAIT. J'ai retrouvé avec joie Matthew MacFayden et sa voix sublime, toute en retenue et campant une homme posé, réfléchi et plein de valeurs mais également capable de sortir de ses gonds.


Captain Homer Jackson joué par Adam Rothenberg a un côté Bad-Ass cynique juste génial. Etant une grande fan de la Série Game of Throne, j'ai adoré retrouver Jerome Flynn (Bronn dans GoT) qui joue le bras droit musclé de l'inspecteur Reed, tout fêlé et ampli de bonté.
Et la petite surprise du chef, c'était l'apparition de Iain Glen dans un épisode, Iain Glen étant le Jorah Mormont de GoT. Il manquait plus que le Limier et tous mes personnages préférés de GoT auraient été présents!

Pour finir, cette série est à voir absolument en VO (pour la voix de Matthew ^-^) puisqu'un effort particulier a été fait pour utiliser le vocabulaire, les tournures de l'époque et le slang des quartiers malfamé. Bon, j'avoue, sans sous-titre j'aurais bien eu du mal à tout capter.....



Je classe donc cette série dans les meilleurs fictions créées que j'ai vu. C'est esthétiquement beau, bien interprété et c'est fouillé. On est totalement absorbé à chaque épisode (impossible de tricoter en parallèle). Vivement l'année prochaine pour la saison 2 qui est déjà annoncée!!! Le plus dur c'est d'attendre maintenant.... (heureusement que Game of Throne revient bientôt!!!).

Cette série s'inscrit dans le cadre du Challenge British Mysteries et du Challenge Victorien



lundi 4 mars 2013

Lecture du jour, le Caveau de famille de Katarina Mazetti


Le caveau de famille est la suite du livre "le mec de la tombe d'à côté".


Ce livre raconte la suite de l'histoire d'amour entre Désirée et Benny. Même recette que "le mec de la tombe d'à côté", une écriture simple et efficace et des chapitre courts qui se lisent très vite (livre lu en deux temps trois mouvements).
J'ai retrouvé avec plaisir les personnages et le plaisir d'avancer vite avec eux dans l'histoire (j'aime les livres "efficaces et rapides"). Cependant, ce plaisir s'est dégradé à vue d'oeil à partir de la moitié du livre. Ce que j'avais aimé dans le mec de la tombe d'à côté et que j'ai bien retrouvé au début du livre c'était le côté agricole du livre (déformation professionnelle). Les questions que posent le livre sont très vraies, voir très prégnantes quand on connait bien ce milieu. L'opposition entre la vie "salariée" et la vie agricole: l'astreinte, encore l'astreinte, les vaches ça se trait tous les jours qu'on soit malade ou que la femme accouche, le travail agricole est dur physiquement et dangereux. Mine de rien ces deux livres montrent parfaitement ce que vivent les agriculteurs et leurs difficultés de trouver une compagne qui accepte cela. Dans le Caveau de famille, on aperçoit aussi les soucis et les angoisses des agriculteurs, face à la réglementation, face au manque de trésorerie (il relate assez bien de la grande pauvreté des éleveurs laitiers), face à l'isolement dans lequel il se situe (ce qu'on appelle dans le jargon professionnel la densité laitière, Benny est le seul éleveur laitier à avoir survécu dans la région), face à l'impossibilité de pouvoir tomber malade, de se faire mal car il n'aura jamais les moyens de se faire remplacer. Rien que pour ça, de mon point-de-vue, ce livre est très vrai et très bien écrit. Les situations décrites sont loin d'être uniques à Désirée et Benny, elles sont vécues par de nombreuses familles agricoles.
Par contre, ce que j'ai moins aimé c'est la transformation de Benny en goujat en retard sur la société et la crevette en carpette incapable de taper du point sur la table et de se faire respecter. Au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire, l'histoire de Désirée et de Benny vire au cauchemar et au misérabilisme sentimental et montre une bien piètre image attardée des agriculteurs. Et ça, ça me gène profondément. Je trouve d'autant plus dommage que, lors du premier tome et au début du caveau de famille, Benny semblait "évolué", content que Désirée s'installe à la ferme, compréhensif et attentionné. Son revirement ne fait que mettre en exergue le sentiment que c'est sa nature profonde et qu'il devait finir comme ça.
à lire, peut-être... mais laisse un peu un goût amer