mardi 29 octobre 2013

Le retour des polars avec Les Cendres Froides

Les Cendres froides de Valentin Musso, je l'avais offert à mon père à l'occasion de Noël dernier. Je l'avais choisi sur les conseils du libraire à lunette et houppette, le Sieur Gérard Collard. Et je dois dire de la part de mon père et de moi-même : un sans faute!

L'histoire: Aurélien, prof en prépa littéraire, divorcé et père d'un enfant, semble s'être laissé porté par les événements tout au long de sa vie. Cependant, à la suite du décès de son grand-père adoré, il devra faire face à certaines découvertes, se confronter à l'histoire de sa famille et découvrir sa propre identité.

Je n'ose pas trop développer plus l'histoire, de peur de révéler certaines éléments de l'intrigue (c'est la raison pour laquelle j'ai enlevé certains mots des citations que j'ai extraites...).

J'ai été entièrement happée par ce livre. Dès les premières pages, avec seulement quelques lignes, je me suis attachée à Aurélien, confronté à la mort de son grand-père, véritable pilier pour Aurélien.

"Mon grand-père était en soins intensifs. Le revoir sur ce lit d’hôpital, perfusion au bras, tuyaux pleins la bouche et le nez, me fut douloureux. Malgré son âge et la conscience que nous avions qu'il finirait bien un jour par partir, nous n'envisagions pas la vie sans lui."

Grâce à ces quelques mots, je me suis ainsi de suite identifiée à Aurélien, puisque j'ai exactement ressenti cette même douleur et des sentiments similaires lors de la mort de mon propre grand-père (adoré également).
Et cette identification a été d'autant plus efficace qu'il m'a permis de me poser un tas de questions, de comprendre le désarroi d'Aurélien face à certaines découvertes... Que doit-on penser de cet homme qu'on croyait connaître? Comment fait-on pour continuer à respecter son image et continuer aimer ce grand-père aujourd'hui disparu?  Comment juger (ou ne pas juger) des situations qui ont eu lieu lors d'une époque bien trouble?

[...] La seconde concernait les lebensborn. Je ne saurais dire précisément pourquoi, mais dès l'instant où je vis le mot apparaître sur l'écran, je sus que je pénétrais un monde qui allait me happer et changer le destin de ma famille, un monde au seuil duquel il ne m'étais déjà plus possible de rester.

Ainsi, en visionnant un film marquant la présence de son grand-père aux côtés d'un haut dignitaire SS, Aurélien va découvrir une frange méconnue de la Seconde Guerre Mondiale et de l'histoire de France : les Lebensborn ou maternités ayant pour objectif de produire et de fournir de bons petits aryens pour créer LA race suprême. Aurélien ne peut plus faire machine arrière et doit percer le mystère du passé de son grand-père. Au fur et à mesure des fouilles entreprises, Aurélien reçoit des menaces, un meurtre est commis, et l'histoire s'emballe.

Cette quête est ainsi l'occasion pour Valentin Musso de développer le thème du secret familial avec de très jolies phrases :

Durant de longues minutes, nous nous réfugiâmes dans le silence, assis face à face autour de la table. Les masques tombaient. Nos vies.... Pauvres comédies de paravent! Tous les stratagèmes de protection que j'avais mis en place au fil des années s'écroulaient aussi, dérisoires. La vie, la vraie, me rattrapait. 

             et d'exposer les terribles effets de tels secrets et non-dits:

 (à propos d'un personnage) était trop perméable aux choses qui l'entouraient. (...), elle était celle qui semblait devoir supporter tous les malheurs, comme si elle avait été désignée à la suite d'un improbable tirage au sort. Sa sensibilité, son acuité vis-à-vis du monde attirait à elle les épreuves et la violence.

C'est donc une très bonne lecture avec des sujets très intéressants. Je connaissais déjà l'existence des Lebensborn, pendant des camps d'extermination dans la politique d'eugénisme du régime nazi. Ces sujets me provoque toujours des frissons de répulsions...

Ce livre s'inscrit dans le cadre du Challenge Thrillers et Polars de Liliba






mercredi 16 octobre 2013

Chez les heureux du monde

Toujours à l'occasion du challenge américain, j'ai sauté sur l'occasion de ressortir un livre chiné chez un bouquiniste il y a quelques mois, Chez les heureux du monde d'Edith Wharton.
                                                                Ce n'est pas la couverture de mon livre, mais je la trouve plus belle celle-là
L'histoire:
Miss Lily Bart, jeune célibataire, vit chez sa tante qui a accepté de la recueillir à la suite de la mort de ses parents. Lily Bart est très belle, elle virevolte parmi la haute société new-yorkaise. Lily sait deux choses : qu'elle a le goût du luxe et d'un train de vie important et qu'elle doit songer fortement à se marier, et faire un mariage le plus riche possible. Lily repousse ainsi celui pour qui elle développe certains sentiments car ce dernier est trop pauvre et part donc à la recherche d'un homme qui sera capable de lui fournir la vie dont elle a besoin. Néanmoins, Lily se rend vite compte qu'elle n'arrive pas à faire un tel mariage sans se vendre, sans estimer le futur époux. Lily continue donc à papilloner de soirées en soirées, de séjours chez un tel ou un autre, à se vêtir à grand frais, à jouer pour accompagner ses hôtes, à mener grand train, beaucoup trop important par rapport aux revenus dont elle dispose. Et ce sera le début de sa déchéance....
  
Mon avis:
Quel beau livre! Quelle écriture! Je suis vraiment conquise par cette première lecture d'Edith Wharton. C'est ciselé, acéré, sans concessions mais avec une élégance rare.
A travers l'histoire de Lily, Edith Wharton détaille et décrit les mœurs de cette société fortunée, qui méprise ceux qui doivent travailler, qui n'hésite pas à assassiner socialement un congénère pour conserver un aura, où le faste et la popularité est le plus important... Et la pauvre Lily se fait broyer par ce monde. Lily croit détenir les clés du fonctionnement de cette société et pouvoir la manipuler à souhait grâce à sa beauté. Mais personne n'a fait son éducation, et Lily a ainsi toujours un train de retard par rapport aux événements qui s'enchaînent et la mèneront à sa perte.

Edith Wharton insiste bien (ironiquement) sur l'unique fonction d'une jeune femme: se marier et porter de belles toilettes, sinon elle ne sert à rien d'autre :

Lily: "Elle avait conscience d'avoir été oublieuse, gauche et lente à apprendre. Il était dur de confesser son infériorité, même en son for intérieur [...] Puisqu'elle avait été élevée pour être purement décorative elle pouvait à peine se blâmer de n'avoir pu servir à aucune fin pratique"


A propos de la nécessité de se marier "Une jeune fille y est forcée, un homme peut, si cela lui convient. (Elle l'examinait d'un oeil critique.) Votre jaquette est un peu râpée... mais qui donc y prend garde? Cela n'empêche pas les gens de vous inviter à dîner. Si, moi, j'avais une robe fanée, personne ne me voudrait : une femme est invitée autant pour sa toilette que pour elle-même. La toilette est le fond du tableau, le cadre, si vous voulez [...]"

Je dois dire que j'ai été assez déçue par le personnage de Lawrence Selden, qui s'avère ne pas être très courageux. Il laisse quand même Lily tomber dans la déchéance. 
Ce roman est un vrai coup de coeur et je suis vraiment contente d'avoir découvert Edith Wharton qui n'est pas assez connue en France à mon (humble) avis.


Adaptation à voir prochainement je pense!




mardi 15 octobre 2013

En un monde parfait

A l'occasion du challenge américain organisé par Noc Tembule, je m'étais inscrite à une lecture commune portant sur les œuvres de Laura Kasischke. J'étais un peu intriguée par cette écrivain que je retrouvais régulièrement en librairie, j'ai donc sauté sur l'occasion.
J'ai choisi le roman "En un monde parfait".


encore une fois, j'ai été très attirée par cette belle couverture... serais-je sensible aux sirènes du marketing???


L'histoire: Jiselle, une jolie trentenaire hôtesse de l'air vit une vie assez tranquille, sans ras-de-marée, en se faisant quelques plaisirs au gré des escales comme ses superbes escarpins noirs achetés dans un magasin madrilène. Jiselle croise un jour la trajectoire du beau pilote de ligne, le commandant Mark Dorn, véritable fantasme ambulant. Mark la "séduit", lui propose le mariage très rapidement, la couvre de bijoux et de mots doux (qui sonnent un peu creux??). Jiselle se marie donc avec le beau Mark mais sans rencontrer les enfants de ce dernier, fruits d'un précédent mariage dont la mère est morte tragiquement et accidentellement. Jiselle s'installe donc chez Mark, découvre que se faire accepter par les enfants n'est pas si facile que ça, abandonne son boulot (nan mais ...!!???!!) et devient une bonne petite mère au foyer, bien gentille, bien docile. Parallèlement, les Etats-Unis vivent de mauvais jours, une épidémie mystérieuse, apparue depuis peu, se propage de plus en plus, perturbant de façon radicale la vie de tous les jours des citoyens... les morts s'accumulent, même Britney Spears y passe. Jiselle va devoir faire face à ces complications, seule puisque Mark n'est jamais là, toujours en déplacement.

Alors, alors,... que dire de ce livre. J'annonce tout de suite la couleur, je n'ai pas eu de coup de cœur pour ce roman, loin de là. Cependant, j'ai réussi à le lire en entier. L'histoire de Jiselle m'a profondément ennuyée. Jiselle est transparente et passive. Elle se laisse faire, elle accepte tout, tout coule sur elle, comme une goutte sur une feuille. Jamais elle ne se rebellera devant les propos autoritaires et parfois irrespectueux de sa mère, elle ne questionne jamais Mark et se borne à lui dire "Je t'aime", et je ne parle pas des couleuvres qu'elle doit avaler de la part de ses belles-filles.  Mais outre ce trait de caractère, ce qui m'a le plus gêné, c'est l'absence totale de dialogue intérieur de Jiselle, pas de questionnement, pas d'analyse de la situation, pas de remise en question, rien. Jiselle m'a donné vraiment l'impression d'être un grand gouffre de vide.
Un exemple? Une connaissance vient lui rendre visite au plus fort de la pénurie alimentaire, se gave de lait en poudre offert par Jiselle et repart tranquillement, comme si de rien n'était, avec la boîte de lait en poudre... Jiselle le voit, Jiselle ne dit rien... tant pis... il y a encore une boîte dans le placard.

Par contre, j'ai beaucoup aimé les mutations de la société entrant dans une ère post-apocalyptique. Les gens qui dépensent à tord et à travers, qui quittent leur vie qu'ils trouvaient trop mornes. Le besoin urgent de vivre vite, du mieux qu'on puisse avant de mourir, sans réfléchir aux conséquences futures, puisque tout le monde peut mourir. Laura Kasischke nous décrit un monde où les Etats-Unis ont perdu leur hégémonie, ou le monde entier se contre-fout de ce qui arrive ou en font même une vengeance. Du coup, je reste un peu sur ma faim car j'aurais aimé que ces aspects soient un peu plus développé.

Voilà donc une lecture qui fut intéressante mais que j'oublierais bien vite je pense. Je suis un peu déçue par Laura Kasischke, que tous les médias portent aux nues. Mais il faudrait que je lise peut-être d'autres livres, comme les Revenants?

Livre lu dans le cadre du Challenge américain (1ère participation, enfin!!!) et du Challenge Romancières Américaines de Miss G.







mercredi 2 octobre 2013

bilan du week-end cosy (2)

A la base, ce blog a été ouvert plus dans l'optique de montrer, ou plutôt d'être un lieu où je peux me souvenir de mes créations... Et puis au fur et à mesure... plus de lecture que de créations ici-bas! Pour deux raisons majeures: un manque de temps parfois... un mojo tricotesque resté longtemps en berne et un manque d'appareil photo correct criant....
Susan Mitchell
Mais voilà, mamie-bricole est de retour! (photo trouvée sur pinterest

Alors voilà un petit Pebble (modèle gratuit de Nikol Lohr) réalisé il y a peu de temps pour les petites jumelles fraîchement arrivées. Je l'ai légèrement customisé en utilisant la grille de jacquard proposée par The Purl Bee. J'ai utilisé la laine Nepal de Drops que j'ai tricoté en 4 au lieu de 5 pour avoir un pull sans manche bien épais (les hivers auvergnats sont rudes pour des petites puces).


Côté face


Côté pile

Même le chien Ugo l'a adopté!

Ce modèle est toujours super agréable (et basique) à faire, je l'ai quasiment entièrement fait en voiture. La laine Népal de Drops est toujours d'une douceur et d'une chaleur au top (surtout pour le prix plus qu'abordable) et le tricot se tient parfaitement.

Il me reste plus qu'à continuer de surfer sur le retour de mes envies tricotesques! Avec un mini projet en cours, des wrist-warmer toute simple (pour parer au retour du froid au bureau).

C'est toujours mieux de tricoter en bonne compagnie :-) Harry, gateau au yaourt aux mures et compote de pêches "maison"






bilan du week-end cosy (1)

En repensant à mes perspectives du vendredi concernant mon week-end, j'ai entièrement réalisé mes petits projets (sauf mes retard de billets de lecture kufkufkuf) en me conformant bien entendu à mon projet de ne pas m'encombrer aucunement de toutes tâches ingrates! ahahah!

J'ai donc couru samedi à la librairie pour trouver En un monde parfait de Laura Kasischke, que j'ai très hâte de commencer. Mais en attendant, il me faut finir les aventures de Miss Bart et de Lawrence Selden (j'ai bien peur que ça ne finisse pas très bien toute cette histoire...).


J'ai donc réussi mon challenge personnel, rentrer dans une librairie immeeeeeense, trouver le graal et se diriger vers les caisses avec seulement un livre dans la main... Et Oui!
                                          Sauf qu'entre la partie livres et les caisses, se trouvent un disquaire... misère


Donc je n'ai donc pas pu résister à acheter l'album de Rover dont je vous parlais vendredi, le tout dernier d'Agnes Obel (qui est suuuuublime, bien que très semblable à son précédent), et un prix très attractif pour l'album de Miles Kane....
Voilà.... bonnes résolutions anéanties.... d'autant plus que samedi soir, je fêtais la sortie du premier E.P. (que j'ai également acheté ^-^) d'un groupe Clermontois Gwé (et en plus, ce sont des amis!!)

Voilà l'écoute du 1er titre (style s'approchant plus du Rock Prog)